C’est à Interlaken que le GIEC va rendre son rapport sur le climat de la Terre

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BerneC’est à Interlaken que l’on saura comment va le climat de la Terre

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est réuni cette semaine dans la station pour établir son sixième rapport, publié jeudi.

C’est à Interlaken, entouré de montagnes et de leurs glaciers qui fondent rapidement que les experts vont dresser l’était du climat.

C’est à Interlaken, entouré de montagnes et de leurs glaciers qui fondent rapidement que les experts vont dresser l’était du climat.

Bruno Petroni/BO

Les experts climat des Nations Unies se réunissent à partir de ce lundi en Suisse pour adopter la synthèse de leur 6e rapport d’évaluation, résumé de plus de 10’000 pages publiées ces dernières années sur le réchauffement climatique et sur la réponse nécessaire de l’humanité.

Prévue jusqu’au 17 mars à Interlaken (BE), cette session du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) doit se conclure le 20 mars par la publication très attendue de cette synthèse, qui représentera le dernier consensus scientifique sur le climat. Tout l’enjeu est de parvenir, sous une forme intelligible par tous, à un «résumé pour les décideurs» de la somme des travaux réalisés par le GIEC lors de son 6e cycle d’évaluation, entamé en 2015.

Le GIEC, créé en 1988, ne réalise pas d’études, mais des centaines d’experts et chercheurs synthétisent la littérature scientifique existante, afin d’exposer les options possibles aux décideurs politiques. Ces textes seront un point d’appui majeur pour la société civile, qui a en ligne de mire le rendez-vous de la COP28, en décembre à Dubaï, où un premier bilan mondial des engagements des pays pour tenir les objectifs de Paris est attendu.

«Nous sommes loin du compte»

«Les faits montrent que nous n’en faisons pas encore assez pour répondre à cette crise, les émissions actuelles étant toujours au plus haut niveau de l’histoire de l’humanité», a commenté Stephanie Roe, une responsable scientifique du WWF, elle-même autrice dans un des rapports. «Nous sommes loin du compte et la fenêtre permettant de limiter le réchauffement à +1,5 °C se referme rapidement», mais «la science montre aussi clairement que les solutions sont à notre portée», a-t-elle ajouté.

«Ce doit être le dernier rapport à susciter la consternation au lieu d’inciter à agir contre les énergies fossiles», a déclaré Shaye Wolf, de l’ONG américaine Center for Biological Diversity.

La synthèse finale de ce 6e rapport sera composée de deux textes. Le premier sera un condensé, en une cinquantaine de pages, des trois volets principaux publiés en 2021 et 2022 (sur les preuves physiques du réchauffement, sur ses impacts et enfin sur les mesures d’atténuation) et de trois rapports spéciaux (sur les conséquences d’un réchauffement de +1,5 °C, sur les océans et la cryosphère, et sur les terres émergées).

La base pour agir

Le second, d’une dizaine de pages, sera le «résumé pour les décideurs», un texte hautement politique qui doit être approuvé ligne par ligne par les délégués des 195 pays membres. À quoi servent ces textes? Ils seront la base scientifique des efforts de l’humanité et de ses responsables politiques pour tenir les objectifs de l’accord de Paris: contenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et, si possible, à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Cette limite semble difficile à atteindre, les trajectoires actuelles tendant vers un réchauffement bien plus prononcé. Le monde en est aujourd’hui à près de 1,2 °C.

(AFP)

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