Hockey sur glace: La Suisse peut marquer les esprits contre les Tchèques

Il est un peu réducteur de dire que la Suisse, ce soir contre la République tchèque, s’apprête à passer son premier véritable test au Mondial 2024. Mais avec sept renforts de NHL, dont des piliers tels que Roman Josi, Nico Hischier et Nino Niederreiter, il est normal que la sélection de Patrick Fischer soit avant tout jugée face aux meilleures nations mondiales.

La Suisse a franchi les deux premiers obstacles sans égarer le moindre point - Norvège 5-2 et Autriche 6-5 -, même si elle a évité de justesse un camouflet contre les Autrichiens dimanche soir. 

Même les grandes nations - Canada, Suède, Finlande par exemple - ne sont pas à l’abri et peuvent aussi, au même titre que la Suisse, se faire accrocher par des adversaires considérés comme bien plus faibles lors des premiers matches du tournoi, lorsque les automatismes ne sont pas encore totalement au point.

Contre l’Autriche dimanche, la Suisse s’en est sortie de justesse, avant tout grâce à la classe individuelle de ses leaders de NHL, comme Roman Josi et Nico Hischier, et malgré le «soir sans» de son gardien Reto Berra (4 buts encaissés en 35 minutes, puis remplacé pour le dernier tiers en raison d’une gêne physique, selon la version officielle). Cette contre-performance - sur le plan défensif - ne remet pas en cause le vaste potentiel de la sélection de Patrick Fischer. 

Pour son troisième match de la compétition, lundi contre les Tchèques, les Suisses devront par contre démontrer qu’ils sont réellement des candidats à une médaille cette année. Une victoire contre un adversaire qui évolue à domicile serait le meilleur moyen de faire passer un message percutant à la concurrence. Une solide performance défensive serait le meilleur moyen de gommer l’impression très mitigée qui découle des cinq buts encaissés face aux Autrichiens la veille. 

Roman Josi a profité des deux premiers matches sur sol tchèque pour se chauffer et se dégourdir les jambes. Nico Hischier a enfin esquissé un sourire et lancé son Mondial après son troisième but dimanche. Le centre des New Jersey Devils devra aussi marquer les esprits contre les Tchèques. Kevin Fiala, qui a rejoint ses coéquipiers lundi, sera peut-être déjà sur la glace. Leonardo Genoni, probablement de retour devant les filets, ne sera pas aussi quelconque que Reto Berra face à l’Autriche.

Pour l’équipe de Suisse, ce duel contre la République tchèque peut donner une orientation décisive pour la suite de la compétition et contribuer à créer une dynamique irrésistible au sein du vestiaire. Comme en play-off, c’est précisément le match qu’il faut à tout prix aller chercher, sur la route et dans un contexte hostile.