Attaques terroristes: Les djihadistes tuent 80 personnes au Burkina et en Syrie

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Attaques terroristesLes djihadistes tuent 80 personnes au Burkina et en Syrie

Un convoi militaire a été pris pour cible samedi dans le nord du Burkina Faso, provoquant la mort d’une quarantaine de personnes. En Syrie, plus de 40 victimes sont à déplorer après deux attaques.

Une riposte a ensuite été donnée, permettant de neutraliser plusieurs terroristes (photo prétexte).

Une riposte a ensuite été donnée, permettant de neutraliser plusieurs terroristes (photo prétexte).

REUTERS

Dix soldats et trente-deux supplétifs civils de l’armée du Burkina Faso ont été tués samedi et dimanche lors de deux attaques dans le nord du pays, qui a décrété cette semaine la «mobilisation générale» contre les violences djihadistes récurrentes.

Samedi, un «détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés», vers 16 heures, près d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, selon un communiqué du gouvernorat de la région du Nord, publié dimanche.

L’armée affirme que «le bilan est de quarante combattants» morts («huit militaires et trente-deux VDP») et ajoute qu’«au moins 50 terroristes» ont été «neutralisés» dans une «riposte» notamment aérienne de l’armée.

La riposte a été donnée

Dimanche, «tôt dans la matinée», «une autre attaque a visé le détachement militaire de Kongoussi (province du Bam, région du Centre-Nord)», indique la même source, qui fait état de «deux militaires» tués et d’une «vingtaine de terroristes neutralisés».

Le gouvernorat de la région du Nord indique dans son communiqué que «33 blessés» de la première attaque sont «dans un état stable» et «pris en charge au Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya», chef-lieu de la région du Nord. L’armée écrit que «deux blessés» de la deuxième attaque ont également été «évacués pour une prise en charge».

Selon une source sécuritaire contactée par l’AFP, le détachement ciblé par l’attaque de samedi assurait «la sécurité de l’aérodrome de Ouahigouya qui a été visé». «De violents combats ont effectivement eu lieu hier (samedi) soir» pendant «près de deux heures», a témoigné un habitant de la ville. Il affirme également que «plusieurs frappes aériennes ont visé des positions de djihadistes présumés» vendredi.

Mobilisation générale déclarée

Jeudi, face aux attaques djihadistes qui visent le pays, les autorités de transition au Burkina Faso ont décrété la «mobilisation générale» et la «mise en garde», qui leur donnent notamment «le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement» et «le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif».

Avec ces mesures, elles auront notamment «le droit de requérir les personnes, les biens et les services» mais aussi «le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif». Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant, qui se sont étendues au-delà de leurs frontières. La semaine dernière, 44 civils avaient été tués lors de l’attaque de deux villages du nord-est du Burkina, près de la frontière nigérienne.

En Syrie, le groupe État islamique tue 41 personnes

Quarante et une personnes, dont 24 civils, ont été tuées dimanche en Syrie dans deux attaques attribuées au groupe État islamique (EI) contre des ramasseurs de truffes des sables et des bergers. Le groupe djihadiste a «tué 36 personnes dimanche pendant qu’elles ramassaient des truffes du désert dans l’est de Hama (centre)», a indiqué à l’AFP le directeur l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, précisant que 17 d’entre elles étaient des combattants prorégime.

Et dans le désert de l’est du pays des hommes suspectés d’appartenir à l’organisation ultraradicale et juchés sur des motos ont ouvert le feu et tué cinq bergers dans la province de Deir Ezzor, avant de s’emparer du bétail, a ajouté l’ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

(AFP)

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