Cyclisme: Cet oiseau de mauvais augure fait peur…

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CyclismeCet oiseau de mauvais augure fait peur…

Il s’appelle le cassican flûteur et menace les coureurs des Mondiaux de cyclisme de Wollongong: il les attaque!

Christian Maillard
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Christian Maillard
Le cassican flûteur ou la pie australienne est susceptible…

Le cassican flûteur ou la pie australienne est susceptible…

7 sur 7/ekster © ThinkStock

C’est une histoire rapportée par le site belge «7 sur 7» suite à un reportage sur AFP. À Wollongong, lieu où se déroulent en Australie les championnats du monde de cyclisme sur route, un oiseau plutôt susceptible menace les coureurs. Après le vent, les descentes dangereuses, les crampes ou la fringale, voilà le cassican flûteur, qu’on appelle aussi la pie australienne.

‹‹Tout à coup un oiseau de taille très respectable s’est approché de moi et n’a cessé de me suivre. C’était terrifiant.››

Remco Evenepoel, récent vainqueur du Tour d’Espagne

«Tout à coup un oiseau de taille très respectable s’est approché de moi et n’a cessé de me suivre. C’était terrifiant», a raconté Remco Evenepoel, le récent vainqueur du Tour d’Espagne, à nos confrères belges, après sa première sortie d’entraînement dans le pays des kangourous, avouant qu’il avait évité une attaque de ce drôle d’oiseau, en espérant que «cela ne se reproduira plus».

Remco Evenepoel a eu très peur…

Remco Evenepoel a eu très peur…

AFP

«La saison des descentes en piqué»

Tous les Australiens vous le diront: il faut se méfier du ciel entre septembre et octobre où il n’est pas rare de se faire agresser par ces cassicans flûteurs lors de la «swooping season», autrement dit «la saison des descentes en piqué» où ces passereaux de taille moyenne au plumage noir et blanc peuvent se montrer très menaçants envers ceux qui oseraient s’approcher de trop près de leur nid: surtout les cyclistes, leur cible privilégiée, parce que, contrairement aux piétons oui aux joggeurs, ils se déplacent plus vite. Les pies plongent alors sur leur victime et visent de leur bec puissant la tête, le visage, le cou ou les yeux. Un scénario digne du film «les Oiseaux» d’Alfred Hitchcock.

«Ici, c’est vraiment très fréquent. Il y a un endroit là-bas près de la plage où j’ai failli mourir», confirme à l’AFP Thomas Walker, cycliste amateur d’une soixantaine d’années venu observer samedi, vélo en mains, l’entraînement des coureurs engagés à Wollongong. Les blessures sont fréquentes et les conséquences peuvent même être dramatiques. En 2019, un cycliste de 76 ans est mort à Wollongong en percutant un poteau après avoir voulu éviter une attaque de cette pie.

‹‹Lorsqu’ils attaquent, les oiseaux ont tendance à viser des personnes seules et qui avancent vite. Malheureusement, je ne pense pas qu’on dira aux cyclistes de ralentir leur course»

Paul Parland, vétérinaire à l’Hôpital pour animaux d’Illawarra

Aux Championnats du monde, qui ouvrent ce dimanche pour une semaine sur la côte sud-est de l’Australie, on prend le sujet au sérieux. Un incident de course n’est pas impossible. Stefan Kung a rapporté qu’un de ses coéquipiers avait subi les assauts d’une pie à l’entraînement. «Lorsqu’ils attaquent, les oiseaux ont tendance à viser des personnes seules et qui avancent vite. Malheureusement, je ne pense pas qu’on dira aux cyclistes de ralentir leur course», a déclaré Paul Parland, vétérinaire à l’Hôpital pour animaux d’Illawarra, en lançant un appel à la prudence sur la radio locale Wave FM à destination des spectateurs, invités à marcher lentement.

«À un endroit du tracé de la course, il y a régulièrement des incidents. Ça peut vraiment surprendre lorsqu’on n’est pas habitué. J’image que l’organisation est au courant. Mais on ne peut de toute façon pas faire grand-chose», souligne Thomas Walker.

‹‹Certains nous conseillent de coller des sortes d’antennes sur notre casque pour effrayer les oiseaux. Mais ce n’est pas très aérodynamique donc on ne va pas le faire»

Stefan Küng, coureur suisse

Au fil des ans, les cyclistes locaux ont élaboré, avec plus ou moins de bonheur, des stratégies pour se prémunir de ces attaques, comme porter un casque hérissé de pics ou doté de miroirs réfléchissants. «Certains nous conseillent de coller des sortes d’antennes sur notre casque pour effrayer les oiseaux. Mais ce n’est pas très aérodynamique donc on ne va pas le faire», a commenté Stefan Küng dans une interview sur le site de l’UCI.

Stefan Küng (à droite) ne va pas coller d’antennes sur son casque, ce n’est pas très aérodynamique!

Stefan Küng (à droite) ne va pas coller d’antennes sur son casque, ce n’est pas très aérodynamique!

AFP




 

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