Nucléaire iranien – Washington croit à une reprise rapide des négociations avec Téhéran

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Nucléaire iranienWashington croit à une reprise rapide des négociations avec Téhéran

Téhéran a annoncé vendredi envisager une reprise avant début novembre des négociations à propos de l’accord sur le nucléaire, suspendues depuis juin.

Le logo de l’Agence internationale de l’énergie atomique, à Vienne. (Image d’illustration)

Le logo de l’Agence internationale de l’énergie atomique, à Vienne. (Image d’illustration)

AFP

Les États-Unis espèrent «revenir assez rapidement» à la table des négociations avec l’Iran pour relancer l’accord sur le nucléaire, a fait savoir lundi un haut responsable de l’administration Biden, après des déclarations allant dans le même sens de Téhéran.

«Nous espérons que nous pourrons revenir assez rapidement à Vienne», où ont lieu ces discussions, «et nous verrons alors quelles sont leurs intentions», a dit, lors d’un entretien téléphonique avec des journalistes, ce responsable qui a demandé l’anonymat.

À propos des États-Unis et d’Israël, il a affirmé: «nous partageons le même constat sur la manière dont le programme nucléaire iranien a très fortement débordé les limites». S’exprimant à la veille de la visite à Washington du conseiller à la sécurité nationale israélien, il s’est en particulier inquiété de l’accumulation par l’Iran d’uranium enrichi.

«Breakout time»

Mentionnant le «breakout time», c’est-à-dire le temps qu’il faudrait en théorie à l’Iran pour obtenir le matériau destiné à une bombe nucléaire, le haut responsable américain a estimé qu’il était «passé de douze mois à quelques mois», ce qui est «inquiétant».

Washington continue néanmoins à «croire très fortement que la voie diplomatique reste la meilleure pour résoudre ce problème», a indiqué le haut responsable. Téhéran a annoncé vendredi envisager une reprise avant début novembre des négociations avec les grandes puissances en vue d’une relance de l’accord sur le nucléaire, suspendues depuis juin.

Conclu en 2015 entre l’Iran d’une part et les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l’Allemagne de l’autre, l’accord offrait à l’Iran la levée d’une partie des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l’arme atomique et d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l’ONU. Mais après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné la plupart de ses engagements.

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