FootballJérémy Frick: «Si nous terminons 6es, nous serons à notre place»
Servette finira sa saison à Sion dimanche (16h30). Avec la possibilité d’être la meilleure équipe romande pour la troisième saison consécutive. Jérémy Frick s’en satisfait.
- par
- Valentin Schnorhk
Dans la pratique, la délégation n’a rien changé. Jérémy Frick est devenu capitaine de Servette au cours de la saison, après qu’Anthony Sauthier avait été quelque peu poussé vers le départ en janvier. La vie du gardien genevois est restée sensiblement la même: «J’étais déjà dans le groupe des capitaines, donc cela s’est fait dans la continuité, détaille-t-il. J’avais déjà un rôle important dans le vestiaire et je participais aux mêmes réunions auxquelles je prends part aujourd’hui.» Léger changement, toutefois: c’est désormais à lui d’incarner la voix des joueurs dans le bilan de la saison servettienne. Les Grenat terminent ce parcours ce dimanche (16h30) à Tourbillon, avec au moins l’esprit tranquille.
En Valais, ils ne joueront rien, si ce n’est l’honneur de leur club dans ce derby du Rhône. Le maintien acquis jeudi contre Bâle (0-0) permet de l’aborder avec un certain relâchement. «C’est un soulagement d’avoir pu assurer notre place par nous-mêmes, bien qu’après coup, les autres résultats l’auraient confirmée, acquiesce Frick. C’était le mot d’ordre: il y avait là une question d’orgueil, de fierté.» Ce point-là, Servette l’a mérité.
Une progression?
Reste que les Grenat termineront la saison entre la 6e et la 8e place. Moins bien que lors de leurs deux premiers parcours en Super League, consécutifs à leur retour dans l’élite en 2019. Le constat est implacable. Même si Jérémy Frick se veut raisonnable: «Si nous terminons 6es, je pense que nous serons à notre place. Et puis, ce que je constate, c’est que si nous ne perdons pas à Sion, nous serons une troisième saison de suite la meilleure équipe romande.»
Satisfaction légitime? Pas inutile, même si elle impose de faire en sorte de continuer à combler l’écart qui sépare les Genevois du haut de tableau de la Super League. Si les progrès n’ont pas été effectifs sur le terrain, ils peuvent se situer ailleurs. Et ce n’est pas plus mal: «Le club est en train de grandir, ça oui, lâche le gardien et capitaine servettien. Par exemple, la pelouse de la Praille est redevenue très bonne. C’est le signe qu’il y a eu une prise de conscience. C’est agréable de constater qu’il y a une vue d’ensemble. Et puis, en termes d’engouement, il n’y a plus de honte à porter le maillot de Servette en ville. L’autre jour, je suis allé au bord du Lac, et il y avait trois personnes qui l’affichaient, dont deux adultes. Avec une certaine nostalgie, cela me rappelle le temps où j’étais à Lyon et le rapport qu’il y avait à l’OL.»
Sur le terrain, cela doit continuer à se préciser. Et même si cela ne dira rien de très concret, une 6e place finale sera beaucoup plus flatteuse qu’une 8e.