Animaux  – «Je lui ai sauvé la vie et elle a totalement changé la mienne»

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Animaux«Je lui ai sauvé la vie et elle a totalement changé la mienne»

À Paris, un salon met à l’honneur la relation particulière qu’entretiennent les maîtres avec leurs animaux, qui deviennent souvent des membres de la famille à part entière.

Fascinée, fusionnelle, émouvante, atypique, la relation entre le maître et l’animal prend toutes les formes. De Louis et sa poulette Paulette à Karim et son varan en passant par Coralie et Swan sa bouledogue paralysée: derrière chaque adoption, il y a une histoire, qui souvent a transformé leur vie.

«On est très fusionnelles»

Au coeur du bois de Vincennes, dans l’est parisien, Coralie de Almeida sillonne les allées du salon Animal Expo, qui se tient jusqu’à dimanche au Parc Floral, en compagnie de Swan. Et le duo très «girly» ne passe pas inaperçu: la chienne trottine joyeusement le train arrière porté par un chariot rose. Voilà quatre ans qu’elle s’est retrouvée paralysée à la suite d’une hernie discale.

«On m’a appelée pour me demander de prendre un rendez-vous pour l’euthanasier. Je savais qu’il existait des chariots. J’ai pris mon chien: «Allez je te ramène à la maison»!", raconte à l’AFP la Montpelliéraine lors d’une séance photo durant laquelle Swan a été tout à la fois câline et joueuse, et qui a filé dare dare sur ses deux pattes avant quand on lui a retiré le chariot.

«Depuis son handicap, elle est devenue dépendante de moi pour beaucoup de choses, on a dû réapprendre à communiquer. Aujourd’hui on est très fusionnelles. C’est une sacrée leçon de vie, à aucun moment elle n’est triste, elle m’a complètement portée. On se ressemble beaucoup sur le caractère, et encore plus maintenant», souligne Coralie de Almeida.

Le salon Animal Expo met les maîtres et leurs animaux à l’honneur.

Le salon Animal Expo met les maîtres et leurs animaux à l’honneur.

AFP

Paulette, «réveille toi !»

Aux poils, Louis Dumont a préféré les plumes. Celles de ses six poules, dont Paulette, de race Azur – celles qui pondent des oeufs bleus -, la seule qu’il a vu naître.

«J’ai un album photo !» lance fièrement cet habitant de la région lyonnaise, au look élégant. Calée dans le creux de son bras, Paulette s’est endormie pendant la séance photo. «Allez, réveille toi un peu», lui dit-il gentiment. Et Paulette caquète.

«Ça m’a pris de passion il y a 6, 7 ans. C’est un animal fascinant et très attachant, il y avait un truc avec ces bestioles-là. J’aime bien aller les voir, c’est assez apaisant. Elles ne se prennent pas la tête !» argue Louis, désormais vendeur de poules.

Pour Karim Daoues, ce sont les reptiles qui aujourd’hui dictent sa vie. Il est le créateur de la Ferme Tropicale à Paris.

«Ce sont des animaux très peu expressifs, j’aime les observer, les comprendre. Le reptile a toujours été un moteur, un centre d’intérêt. En terme d’échanges, c’est plus ingrat», explique Karim Daoues, qui ne donne aucun nom à ses animaux et qui, à 4 ans déjà, attrapait des vers de terre.

Il a choisi un varan pour se prêter au jeu de la photo, un animal puissant, dont les morsures et les griffures sont terribles. Le reptile à la robe mouchetée s’agrippe autour du bras de Karim, lui enfonçant ses griffes acérées. Le varan tient la pose, sa langue fourchue va et vient. Et puis c’en est assez, il veut retrouver le sol.

Karim manipule l’animal comme il le faut. Le contraste entre l’homme et l’animal est saisissant. Karim, vêtu d’un polo bleu, est, de son propre aveu, «policé» et «atypique"; il ne joue pas la provocation en arborant tatouages et piercing avec ces animaux qui suscitent peur et répulsion.

Dayci, «mon bébé»

C’est dans une ambiance beaucoup plus fleur bleue que Mélissa Soldevila a présenté Dayci, une lapine lièvre belge et fille de Bayko, qu’elle a récupérée alors qu’elle était destinée à être vendue pour sa viande.

«Je lui ai sauvé la vie et elle a totalement changé la mienne», confie la jeune femme aux longs cheveux bruns et à l’allure chic.

Avec ses très longues oreilles et son pelage marron clair, Dayci fait sa star. «C’est mon bébé», glisse Mélissa, qui promène ses deux lapins en laisse. «Ce sont des animaux silencieux, qui font des «binkies», des petits sauts de joie. C’est bête à dire mais ils m’ont apporté beaucoup de confiance en moi. S’ils n’étaient pas là, je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui. Mes animaux, c’est ma priorité», confesse la Rouennaise qui travaille désormais dans une animalerie.

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