TennisLeandro Riedi: «Le plus important, c’est le mental»
Le Zurichois reste sur quatorze victoires d’affilée, et il est en tête du classement de la Race! Il abordera prochainement les qualifications de l’Open d’Australie, ses premières dans un tournoi du Grand Chelem.
- par
- Renaud Tschoumy
Mais où s’arrêtera Leandro Riedi? Le Zurichois de bientôt 21 ans – ce sera pour le 27 janvier prochain – n’en finit pas d’aligner les succès. Matricule 157 à l’ATP, il vient d’aligner une série de 14 victoires consécutives. Victoire au tournoi Challenger d’Helsinki, rebelote à celui d’Andria, et le voilà maintenant qualifié pour la finale du Challenger de Canberra – il y affrontera la nuit prochaine le Hongrois Marton Fucsovics, ATP 87 et tête de série No 1 du tournoi.
Le finaliste de Roland-Garros juniors 2020 – il s’était incliné face à Dominic Stricker – est tout simplement intenable depuis novembre. Le droitier au revers à deux mains, 191 cm pour 78 kg, mène tout simplement le classement de la Race à l’ATP, en vertu de son excellente série!
Nous avions joint Leandro Riedi, de retour de vacances après ses deux succès à Helsinki et Andria. Il était – déjà – sur une autre planète.
Leandro Riedi, comment analysez-vous cette folle fin de saison 2022?
C’était incroyable, inimaginable. J’ai développé un super-tennis lors de ces deux tournois. Mentalement, j’étais là, bien présent. C’était un rêve de gagner ces deux tournois et d’entrer dans le top 160 de l’ATP. C’est fait, j’en suis très fier.
Vos performances vous permettront d’entrer dans le tableau des qualifications de l’Open d’Australie…
Oui, ce sera une première pour moi de participer à des qualifications d’un tournoi du Grand Chelem. C’est une certaine reconnaissance du parcours accompli. Je savais que j’avais les moyens de développer un tennis solide, maintenant j’en ai la preuve. Je sais que les échéances qui se profilent seront dures, mais je suis prêt. Et, surtout, je me réjouis de participer à mon premier tournoi du Grand Chelem senior.
Comment expliquez-vous votre progression?
J’ai vécu quelques grandes expériences en 2022. Ma progression me conforte dans le fait que j’ai accompli le travail nécessaire. Mais tout le monde est capable de bien jouer au tennis. La différence se fait simplement dans la tête. Le plus important, c’est le mental.
On imagine que Roger Federer a été votre exemple…
Évidemment. Il a toujours été quelqu’un que j’ai suivi. Mais je pense qu’il n’y aura pas de nouveau Federer. Cette époque est révolue.
Vous ne rêvez pas de prendre sa place?
Non, il faut être honnête. Mais je me réjouis de constater que le tennis suisse se porte bien. Nous sommes plusieurs à figurer dans le top 200 (ndlr: 7 pour être précis). Cela faisait longtemps que ce n’était plus le cas. Et il y a beaucoup de jeunes qui poussent derrière, c’est réjouissant. Avec des gars comme Marc-Andrea Hüsler, je pense que le futur du tennis suisse se présente bien.
Un mot sur l’équipe de Suisse de Coupe Davis?
Il est évident qu’intégrer le Swiss Team était un de mes objectifs. C’est fait, tant mieux. Mais pour l’instant, mon but numéro 1, c’est d’entrer dans le tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem cette année. Que ce soit en Australie ou ailleurs.