Football: Promotion-Coupe: Sion peut-il réaliser le doublé?

Le FC Sion promu directement en terminant champion de Challenge League et, dans le même mouvement de rédemption, vainqueur de la Coupe de Suisse, ce serait pour le Valais un scénario idyllique, presque un fantasme. Tiens, il ne manquerait plus que le projet autour d’un stade tout neuf à quelques centaines de millions de francs devienne concret pour que cela s’apparente à un miracle.

Mais non, le doublé promotion-Coupe a beau avoir de la gueule pour qui veut se racheter une conduite, il suppose que toutes les planètes s’alignent trop parfaitement. En quart de finale de Coupe, les Sédunois recevront Young Boys le 29 février. Ils caresseront bien sûr l’idée d’un exploit. Mais c’est déjà compliqué et, pour eux, l’important est ailleurs: en championnat.

Didier Tholot a ramené du sérieux dans les élans valaisans depuis son retour et Sion est à la lutte avec Thoune pour la première place, synonyme de promotion directe en Super League. L’essentiel est là pour les Valaisans.

Sion a sans doute un lien unique avec la Coupe, mais c’est en Challenge League qu’il doit forger son destin. Et il y parviendra cette saison, à moins que le club ne sorte de son chapeau un improbable transfert façon Balotelli pour tout déstabiliser. On veut croire que cela n’arrivera pas. Alors non, il n’y aura pas de doublé promotion-Coupe. Seulement la promotion. Directe. C’est le plus important pour Sion.

Le FC Sion va signer le triplé. Le club phare du Valais s’apprête à ramener la Coupe, la Super League et les galères à Tourbillon. Il faut espérer que les deux premières puissent exister sans la troisième, mais on en doute.

La saison vécue jusqu’ici par les Sédunois pourrait évidemment avoir valeur d’enseignement. Calme, stabilité, éloge de la patience, du travail et de l’autocritique. Cela fonctionne: Sion se trouve en tête de la Challenge League à la trêve et à trois victoires de soulever la Coupe de Suisse. Même s’il y a un biais dans lequel ne pas tomber: il est nettement plus facile d’obtenir des résultats convaincants en deuxième division que dans l’élite, et le tableau qui a mené les Valaisans en quarts de la Coupe n’était pas le plus piégeux.

Quoi qu’il en soit, l’équipe de Didier Tholot paraît infiniment mieux armée que le FC Thoune dans l’optique de remporter la lutte à deux pour monter. Et en organisant son «nouveau gala», plus huppé, en entrée du quart de finale de Coupe face à Young Boys, le club a déjà commencé à faire monter la température autour de sa compétition préférée. Jusqu’ici, le FC Sion vit d’événements positifs. Puisque cela ne dure jamais, autant en profiter.