Soudan: Le chef de l’humanitaire de l’ONU présent aux pourparlers de trêve

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SoudanLe chef de l’humanitaire de l’ONU présent aux pourparlers de trêve

Martin Griffiths doit s’entretenir avec les représentants des deux camps en Arabie saoudite, en marge de ces négociations.

La guerre a fait 700 morts, 5000 blessés, 335’000 déplacés et 115’000 réfugiés.

La guerre a fait 700 morts, 5000 blessés, 335’000 déplacés et 115’000 réfugiés.

AFP

Le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, se trouve dimanche en Arabie saoudite qui accueille des négociations préliminaires sur un cessez-le-feu au Soudan, déchiré par une guerre meurtrière depuis trois semaines.

«Aborder les questions humanitaires»

«Martin Griffiths se trouve actuellement à Jeddah et le but de sa visite est d’aborder les questions humanitaires au Soudan», a déclaré à l’AFP sa porte-parole Eri Kaneko. Les combats font rage au Soudan depuis le 15 avril entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, qui se disputent le pouvoir.

Selon l’Arabie saoudite, des émissaires des deux hommes se trouvent actuellement à Jeddah (ouest) pour discuter d’une trêve censée permettre un meilleur accès de l’aide humanitaire. Martin Griffiths doit s’entretenir avec les représentants des deux camps en marge de ces négociations menées sous l’égide des Saoudiens et des Américains, a assuré à l’AFP un responsable onusien sous couvert d’anonymat.

Pénuries d’eau et de nourriture

La guerre a fait 700 morts, 5000 blessés, 335’000 déplacés et 115’000 réfugiés. A Khartoum, la capitale soudanaise, les cinq millions d’habitants survivent, barricadés pour échapper aux balles perdues, tout en faisant face à des pénuries d’électricité, d’eau et de nourriture. Si la guerre dure, jusqu’à 2,5 millions de personnes supplémentaires souffriront de la faim, fléau qui touche déjà un tiers des Soudanais, a prévenu l’ONU.

L’Arabie saoudite, qui a largement participé aux opérations d’évacuation d’étrangers du Soudan, cherche à s’afficher en «acteur régional clé», a relevé Hussein Ibish, du centre de réflexion Arab Gulf States Institute, basé à Washington. Les experts doutent que les négociations en cours permettent de réelles avancées au Soudan, mais l’essentiel pour les Saoudiens est d’être «perçus comme un interlocuteur incontournable impliqué» dans les dossiers régionaux.

(AFP)

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