HC BienneStéphanie Mérillat: «On a bu le petit Gin tonic de la victoire»
La coprésidente du HCB reconnaît être une dirigeante soulagée, après la qualification pour les play-off obtenue mercredi à Ambri par le club seelandais.
- par
- Chris Geiger
Le chemin pris par le HC Bienne pour participer aux play-off de National League n’était pas celui escompté par les dirigeants seelandais en début d’exercice. Il n’a pas été le plus court, ni le plus serein.
Mais le HCB, en sortant coup sur coup Genève-Servette puis Ambri en play-in, a trouvé le moyen de défendre sa place de finaliste sortant, malgré une saison régulière ratée (9e) et un changement d’entraîneur.
Coprésidente du club de la Tissot Arena, Stéphanie Mérillat respire mieux depuis mercredi soir et la qualification décrochée par son équipe sur la glace d’Ambri. Confidences avant le quart de finale contre l’ogre zurichois.
Stéphanie Mérillat, quel sentiment vous habite au lendemain de la qualification du HC Bienne pour les play-off?
Je suis soulagée, évidemment. Les dernières semaines ont été incroyablement émotionnelles, en raison notamment de tout ce qu’il s’est passé. Chaque match était un match couperet, un match décisif. On a vécu des émotions intenses, surtout en play-in. Avec cette qualification, le minimum syndical a été fait. Mais on se rend aussi bien compte que l’aventure continue désormais et que le gros morceau de la montagne est encore à gravir.
Gare à la décompression, donc?
On a vu que les joueurs étaient contents et soulagés mercredi soir après la victoire à Ambri. Maintenant, il ne faut toutefois pas passer par une espèce de descente d’émotions et faire preuve d’humilité. Parce que sinon, et comme l’a dit Martin Steinegger, on va se faire balayer 4-0 par Zurich. Surtout que les Lions ont envie de prendre leur revanche par rapport à la saison dernière (ndlr: victoire 4-0 du HCB en demi-finales des play-off).
Avez-vous toutefois senti une ambiance générale plus apaisée et détendue en arrivant à la Tissot Arena, ce jeudi matin?
Pour être franche avec vous, je n’y suis pas allée. Très égoïstement, j’ai dormi ce jeudi matin car, avec les collègues du bureau et du conseil d’administration, on a quand même bu le petit Gin tonic de la victoire, dans le bus, en rentrant d’Ambri. Encore une fois, j’ai senti les joueurs soulagés mercredi soir après la qualification. Mais j’espère qu’ils vont se remettre tout de suite en mode play-off.
Le premier acte du quart de finale est déjà prévu samedi à Zurich…
Oui, raison pour laquelle il faut vraiment se remobiliser directement, retrouver toute son énergie et également se reposer afin d’arriver dans la meilleure des formes possibles samedi à Zurich. Car c’est vrai que ces play-in ont coûté pas mal de forces à tout le monde. Mais je suis confiante parce qu’il s’agit de la partie préférée de la saison des joueurs. Ils jouent tous au hockey pour ce genre de moments.
Suffisamment pour vous rendre optimiste avant ce quart de finale?
C’est difficile à dire. Tout le monde dit que les Zurichois ne seront pas dans le rythme, qu’on va les cueillir à froid. Personnellement, je n’y crois pas. Il s’agit d’une équipe aguerrie aux play-off, composée de grands professionnels et qui bénéficiera de l’avantage de la fraîcheur et d’une préparation plus sereine. De notre côté, et ce qui me fait plaisir, c’est qu’on va à nouveau rentrer dans une spirale où on joue pour gagner.
Justement, voyez-vous le HC Bienne signer l’exploit?
J’ai forcément envie qu’on passe, mais ce serait presque arrogant de dire qu’on va se qualifier. J’adorerais assister à une série accrochée et qu’on aille jusqu’au septième match. Mercredi à Ambri, on a retrouvé des joueurs sereins, posés et qui avaient envie d’aller plus loin. S’ils arrivent à garder cet état d’esprit, alors ils pourraient très bien donner du fil à retordre à Zurich. Tout est ouvert et je me réjouis de voir les dix premières minutes du premier match afin de voir le vrai visage des deux équipes.
Derrière cette qualification se cache Martin Steinegger. Votre CEO Daniel Villard a pourtant confirmé dans le «Tages Anzeiger» qu’il ne serait plus à la barre du HC Bienne en 2024-2025…
Je ne sais pas si on peut déjà dire que c’est acté, ou pas. Ça dépendra de ce qu’il se passe. Ce sera peut-être même à Martin de dire exactement ce qu’il veut. A priori, il est toutefois vrai que ce n’est pas la solution privilégiée. J’aimerais terminer la saison, puis qu’on se pose tranquillement autour d’une table et qu’on discute de ce poste d’entraîneur. Le but serait d’établir le profil idéal, avec les ajustements nécessaires par rapport à la saison dernière et l’engagement de Petri Matikainen. Car on n’avait manifestement pas bien appréhendé ce changement il y a un an.
N’avez-vous pas peur que les spéculations autour du nom de votre futur entraîneur perturbent le groupe durant les play-off?
Je pense que, pour le moment, les joueurs ne sont pas du tout intéressés par l’identité de la personne qui sera à la bande la saison prochaine. Ce qu’ils veulent, c’est avancer dans les play-off et aller le plus loin possible. C’est la seule priorité qu’on peut avoir et qu’on doit avoir maintenant.