FootballGeiger: «Il faut un Servette concentré et incisif»
Au Letzigrund ce soir (18 heures), c’est devant le FC Zurich leader que les Grenat doivent relancer la machine pour la reprise.


Alain Geiger l’assume: Servette a des ambitions.
LafargueÊtre immédiatement dans le bain, c’est ça: se déplacer au Letzigrund pour y affronter le leader du championnat, ce FC Zurich, meilleure attaque de Super League (à égalité avec Young Boys). Voilà ce qui attend Servette pour la reprise, pour se lancer dans cette deuxième phase de la saison.
Alain Geiger le sait mieux que personne: bien commencer, c’est important pour se relancer sur les bons rails après la pause. «Nous avons des ambitions, il faut en avoir, dit-il. Se fixer des objectifs, cela permet d’avancer. Avec Servette, nous voulons rester dans le haut du classement, nous voulons viser une place européenne via le championnat, puisque nous avons été éliminés en Coupe. Nous voulons progresser à tous les niveaux. Et cela passe par un bon résultat à Zurich pour commencer.»
Kyei dans l’attente
En cette fin de journée, pas besoin de chercher Grejohn Kyei sur le terrain, il n’a pas été convoqué. Le buteur a refusé une proposition de prolongation de contrat de Servette (celui en cours échoit en juin) et il a de plus, comme c’était déjà le cas l’été dernier, formulé le vœu ferme de quitter le club.
«Un joueur qui ne veut pas continuer avec nous est un joueur qui ne veut plus faire partie du projet»
La politique du Servette FC est résumée par Geiger: «Un joueur qui ne veut pas continuer avec nous est un joueur qui ne veut plus faire partie du projet que nous mettons en place.» Entre les lignes: le club ne va pas continuer, à quatre mois de la fin de la saison, à articuler ses schémas autour de quelqu’un qui s’en ira, que ce soit cet hiver déjà ou au plus tard, gratuit, en juin. On peut comprendre. Alors Kyei, qui apparemment refuse de partir en L2 (Sochaux est intéressé), n’est pas dans le groupe qui affronte Zurich. Et son cas sera réévalué après la fin du mercato hivernal, histoire de savoir si Servette lui laissera une place sur le terrain ou s’il en profitera pour intégrer Chris Bédia, son remplaçant arrivé de Charleroi il y a quelques jours seulement et pas encore prêt pour ce samedi.
Zurich sans Ceesay
Musique d’avenir. Le présent, c’est Zurich. «Nous avons bien étudié Zurich, explique Geiger. Une équipe qui a un fort potentiel offensif, même en l’absence de Ceesay (ndlr: à la CAN). C’est une équipe qui laisse volontairement le ballon à l’adversaire pour mieux le piéger et qui se replie vite à cinq derrière quand elle l’a et qu’elle le perd, là aussi pour mieux repartir en rupture. Il faudra donc un Servette concentré et incisif. Pour éviter les erreurs et pour profiter de nos opportunités.»
Tiens: et si Servette, évitant de se jeter dans la gueule du loup, se montrait plus attentiste pour prendre Zurich à son propre jeu? À vérifier ce soir au Letzigrund.