NatationRoman Mityukov: «Je ne pense pas encore à Paris»
Le Genevois, médaillé de bronze sur le 100 m dos aux Mondiaux de Fukuoka, ne veut pas encore se projeter sur les Jeux 2024. Avant, il y aura surtout des vacances, d’autres compétitions et des records…
- par
- Christian Maillard
La nuit a été courte, forcément. Avec toutes ses émotions, Roman Mityukov, médaillé de bronze sur 200 m dos vendredi aux Mondiaux de Fukuoka, a eu de la peine à fermer les yeux. Et quand il est enfin tombé dans les bras de Morphée, il était déjà l’heure de se lever, avec un 50 m dos tôt ce samedi où il a terminé dernier de sa série, au 31e rang. «Je m’attendais tout de même à mieux, bien sûr, mais ce n’est pas grave, ce n’est que du 50 m. J’ai eu de la peine à mettre de la vitesse.» Le Genevois, qui a encore un relais avec la Suisse ce dimanche, le jour de son 23e anniversaire (!), est tout excusé. Cela s’appelle les lendemains d’hier, tout à fait légitimes.
Roman Mityukov, est-ce que vous réalisez ce qui s’est passé vendredi, cette médaille de bronze remportée?
Gentiment, oui, même si c’est encore un peu dur à réaliser.
Avez-vous reçu beaucoup de messages?
Oui, énormément et cela m’a fait du bien, surtout de la part de personnes proches qui m’ont soutenu toute la saison.
Comment avez-vous fêté cette médaille?
Je n’ai toujours pas eu le temps de fêter parce que tout s’est enchaîné et que je devais tout de même récupérer après ma course, la cérémonie protocolaire et le contrôle antidopage. Sans compter que j’avais encore une course ce samedi matin. Il y aura encore le relais 4x100 m quatre nages ce dimanche et après, j’aurai bien le temps de profiter au maximum de cette médaille.
Vous parlez du relais 4 x 100 m quatre nages avec Jérémy Desplanches, Antonio Djakovic et Noé Ponti, avec, on l’imagine, l’objectif de le qualifier pour les JO?
Oui, c’est clair que ce relais est très important car je pense qu’on a une bonne chance de nous qualifier pour ces JO. On est tous prêts à nager vite avec l’espoir, pour moi, de finir sur une bonne note ici.
Sachant que vous avez déjà atteint vos minima pour Paris, quel va être votre programme et votre motivation pour la saison prochaine?
La suite, c’est l’entraînement et l’ambition de répéter un peu de bonnes courses en compétition pour finir ce cycle olympique de la meilleure des manières.
Comment allez-vous préparer ces JO?
On va probablement partir en camp d’entraînement et certainement disputer de nombreuses compétitions internationales. À vrai dire, je ne vais pas changer mes habitudes pour ce rendez-vous.
Quelle va être votre plus grande motivation jusqu’à Paris: battre de nouveaux records?
Oui c’est ça. Approcher le plus souvent mes meilleurs temps et, si possible, les battre. C’est toujours dans cet état d’esprit que j’aborde une course ou une grande compétition. Les records ont toujours été un objectif pour moi, c’est pour cela que je m’entraîne.
C’est quoi votre rêve maintenant: une médaille à Paris?
Pour l’instant, je ne pense pas encore à Paris, c’est encore trop tôt. Je veux déjà profiter de cette médaille, prendre de bonnes vacances et me relâcher pour bien repartir la saison prochaine.