ColombieUn avion s’écrase dans la jungle, trois morts et quatre enfants disparus
Les secours n’ont trouvé que les corps du pilote dans l’appareil, plus ceux de deux adultes tout près. De la nourriture et un biberon ont été récupérés non loin du site du crash.
D’intenses recherches sont en cours en Colombie pour tenter de retrouver quatre enfants disparus dans la jungle amazonienne après le crash début mai du petit avion dans lequel ils se trouvaient avec deux autres passagers et le pilote, tous trois retrouvés morts, ont annoncé mardi les autorités.
Entre lundi et mardi, «trois adultes ont été retrouvés morts», a annoncé à l’AFP German Camargo, directeur de la protection civile du département de Meta, où sont coordonnées les opérations de secours. Il a précisé que les mineurs recherchés sont trois enfants de 13, 9 et 4 ans, ainsi qu’un bébé de 11 mois.
L’avion, un Cessna 206, avait disparu des radars le 1er mai en plein survol de la jungle, dans les environs de San José del Guaviare, dans le département de Caqueta, dans le sud du pays. Des recherches avaient rapidement été engagées par voie aérienne pour tenter de retrouver l’aéronef et ses occupants. Mais c’est seulement lundi que les secours ont pu atteindre le lieu du crash.
Selon la compagnie aérienne Avianline Charter, qui opérait le vol, le corps du pilote a été retrouvé lundi à l’intérieur de l’appareil, dont l’armée a diffusé des photos sur Twitter. Elles montrent l’avion à la verticale au milieu de la jungle, le nez écrasé au sol.
Des militaires, engagés dans les recherches avec des indigènes de communautés proches du lieu de l’accident et aidés de chiens renifleurs, ont découvert dans la zone du crash des fruits mâchés et des effets personnels, dont un biberon. Les équipes de secours ont trouvé «des fruits venant de la jungle grignotés, c’est pourquoi nous supposons qu’il y a de la vie», a indiqué German Camargo.
La jungle est cependant très épaisse dans cette région particulièrement difficile d’accès. Les secours ont notamment dû réaliser un trajet de neuf heures par voie fluviale pour pouvoir rejoindre le lieu de l’accident.
«Les forces militaires et toutes les entités qui participent aux recherches gardent espoir et concentrent tous leurs efforts pour retrouver vivants les autres occupants de l’avion», assure l’Aviation civile dans son communiqué.
Les causes de l’accident n’ont pas encore pu être déterminées. Selon la protection civile, le pilote avait signalé des problèmes au niveau du moteur de l’avion avant que celui-ci ne disparaisse des radars.