ÉthiopieFrappe aérienne sur la capitale de la région du Tigré
Les combats dans le nord de l’Éthiopie se déroulent sur plusieurs fronts depuis la reprise des hostilités en août, après cinq mois de trêve.
Mékélé a été touchée par une frappe aérienne mardi, ont annoncé sur Twitter le porte-parole des rebelles tigréens et un responsable d’un hôpital. Cette frappe, qui n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante, intervient deux jours après que les rebelles du Tigré se sont dit prêts à participer à des pourparlers de paix sous l’égide de l’Union africaine (UA) avec le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed. La guerre dure depuis novembre 2020.
«Les drones d’Abiy Ahmed ont visé le campus Adi Haki de l’Université de Mékélé», a assuré sur Twitter Getachew Reda, un porte-parole des rebelles du Tigré. Un autre porte-parole des rebelles, Kindeya Gebrehiwot, a également soutenu que l’Université de Mékélé avait été «bombardée», faisant des blessés et des dégâts matériels.
Vérification impossible
Kibrom Gebreselassie, responsable d’un hôpital dans la région du Tigré, a également déclaré sur Twitter que Mékélé avait été touché «par une attaque de drones» tôt dans la matinée. «Un blessé est arrivé à l’hôpital d’Ayder. Le nombre total des victimes n’est pas encore connu», a-t-il écrit.
Les journalistes n’ont pas accès au nord de l’Éthiopie et les réseaux de télécommunications y fonctionnent de manière très aléatoire, rendant impossible toute vérification indépendante. Le gouvernement éthiopien n’a pas encore officiellement réagi. Les combats dans le nord de l’Éthiopie se déroulent sur plusieurs fronts depuis la reprise des hostilités en août, après cinq mois de trêve, dont les deux camps se rejettent la responsabilité.
Les rebelles accusent les armées éthiopienne et érythréenne d’avoir lancé une offensive conjointe depuis l’Érythrée, pays qui borde le nord du Tigré et a déjà prêté main-forte aux forces de l’Éthiopie, lors de la première phase du conflit.