Pub en ligneLondres accepte des engagements de Google
Le régulateur britannique de la concurrence a accepté, vendredi, des propositions de changements du géant du web sur les cookies tiers et la manière dont il utilise les données de ses utilisateurs.
«La CMA (ndlr autorité britannique de la Concurrence) a obtenu des engagements légaux de Google pour répondre aux inquiétudes sur la concurrence» à propos de sa nouvelle politique de confidentialité, a commenté vendredi, le régulateur, dans un communiqué. L’autorité britannique a annoncé avoir accepté les propositions de changements du géant technologique américain sur les cookies tiers et la manière dont il utilise les données de ses utilisateurs.
Le gendarme britannique de la concurrence avait ouvert en janvier 2021 une enquête contre Google, craignant que des changements prévus sur son navigateur Chrome renforcent sa domination dans les publicités en ligne.
La CMA précise passer à présent à une prochaine phase pendant laquelle il va «superviser Google» pour s’assurer que la politique de confidentialité du groupe («Privacy sandbox») est conçue «d’une manière qui bénéficie aux consommateurs».
Programme «Privacy sandbox»
Google avait annoncé début 2020 se donner deux ans pour éliminer les cookies tiers de son navigateur, leader sur le marché. Géant de la publicité en ligne, Google comptait utiliser ce sursis pour développer et proposer aux annonceurs son programme «Privacy sandbox».
Or, les cookies, des modules électroniques d’identification qui pistent les internautes, sont certes dénoncés par les militants de la protection de la vie privée mais «jouent un rôle fondamental dans la publicité en ligne», avait fait valoir la CMA en lançant son enquête. Ils aident les entreprises à cibler leurs publicités de manière efficace et par conséquent à financer les contenus en ligne gratuits, en particulier pour les titres de presse.
Google voulait permettre aux annonceurs de cibler et mesurer les campagnes de publicité sans recourir aux cookies, mais restait flou sur la manière d’y parvenir, faisant redouter à la CMA une mainmise encore plus grande sur le marché publicitaire avec en conséquence des coûts publicitaires plus élevés, qui seraient répercutés sur les consommateurs.