Hockey sur glace: Davos occupe une place de choix chez la famille Landry

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Hockey sur glaceDavos occupe une place de choix chez la famille Landry

Eric Landry, coach assistant, et son fils Manix participent actuellement à la Coupe Spengler avec Ambri. C’est dans la station grisonne que le jeune attaquant (21 ans) avait effectué ses premiers pas.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Eric Landry participe à la Coupe Spengler en tant qu’entraîneur assistant d’Ambri, 15 ans après avoir remporté le tournoi sous les couleurs du Dynamo Moscou.

Eric Landry participe à la Coupe Spengler en tant qu’entraîneur assistant d’Ambri, 15 ans après avoir remporté le tournoi sous les couleurs du Dynamo Moscou.

Pascal Muller/freshfocus

Évoquer la station de Davos à Eric Landry, c’est l’assurance de toucher une corde sensible du Canadien de 48 ans. L’ancien joueur, aujourd’hui entraîneur assistant de Luca Cereda à Ambri, passe actuellement les fêtes de fin d’année dans les Grisons. Comme souvent depuis le début du siècle. Au fil de ses passages dans l’est du pays, il a amassé de nombreux souvenirs sportifs, mais également familiaux.

Le premier lien entre le Québécois et la Coupe Spengler remonte à décembre 2003. Alors joueur de Lausanne, l’ancien attaquant était venu renforcer Davos avec un certain succès en 2003 (finaliste malheureux malgré ses 10 points en 5 matches). «Cette année-là, mon fils aîné Manix avait fait plus de dix pas consécutifs pour la première fois, se remémore l’ancienne coqueluche de Malley. C’était dans l’hôtel à Davos. Il avait seulement un an. Il avait également découvert la neige pour la première fois.»

Deux décennies plus tard, Manix a bien grandi. Ce qui ne l’a pas empêché de vivre une grande première, mardi, toujours à Davos, en connaissant son baptême du feu dans la prestigieuse compétition. Sous les couleurs d’Ambri, face à Pardubice (2-3 ap). «C’était fantastique: j’ai trouvé ça superbe», sourit fièrement Eric Landry, aux premières loges sur le banc léventin pour assister aux grands débuts de son fils.

Le 30 décembre 2008, «Le Matin» accordait une double page à Eric Landry et son fils Manix.

Le 30 décembre 2008, «Le Matin» accordait une double page à Eric Landry et son fils Manix.

DR

Forcément, ceux-ci ne vont faire que renforcer le lien étroit qui existe entre la famille Landry et la station grisonne. «Nos séjours ici ont toujours été durant les fêtes de fin d’année, reprend celui qui a aussi porté les couleurs de Bâle, Berne et Ambri durant sa carrière. Alors un peu bizarrement, cet endroit a été étroitement relié à Noël pour nous et nos enfants.»

Cette année, les jumeaux Lukas et Féane (18 ans) n’ont pas pu se joindre au reste de la famille. Lui patine en LHJMQ, sous les couleurs des Voltigeurs de Drummondville. Elle perfectionne ses gammes en patinage artistique, dont elle est une future étoile de la discipline. «Mais ma femme, qui habite outre-Atlantique, a pu prendre congé et nous a rejoints», positive Eric Landry.

Celui-ci, à l’évocation de ses enfants, glisse une anecdote reflétant l’amour de sa famille pour la station grisonne. «Lukas, qui était avec moi durant mes deux premières années avec les Ticino Rockets (ndlr: 2020-2022), voulait quand même venir à Davos, même si on ne participait pas à la Coupe Spengler. Alors on est venus skier, jouer au hockey sur la patinoire extérieure et fêter Noël.»

Les 15 ans du titre

À quelques encablures de la surface ouverte au public, la «cathédrale davosienne» a permis à Eric Landry d’écrire l’une des plus belles lignes de son palmarès. En 2008, avec le Dynamo Moscou. Le club russe avait alors remporté le tournoi en disposant… du Team Canada en finale.

«Gagner la Coupe Spengler est quelque chose d’exceptionnel, se rappelle-t-il. D’autant plus qu’on avait gagné la Coupe avec l’équipe bâtie pour la saison, sans ajout extérieur. Ça rendait la chose encore plus agréable. C’était une belle vitrine parce que les matches étaient diffusés à la télévision au Canada. Ça donnait la chance aux familles de voir nos parties, surtout que le streaming n’existait pas encore à ce moment-là. J’avais reçu beaucoup de mots d’encouragement et de félicitations.»

Ce triomphe, vieux de 15 ans, coïncide avec les premiers souvenirs de Manix, qui apprenait à cette époque à patiner au sein d’un groupe d’artistique. «Il se souvient qu’on avait pris l’avion depuis la Russie et qu’on avait organisé un bus pour tous les enfants, dévoile l’ancien joueur de centre. Mais aussi qu’on avait fait des activités en montagne, comme de la luge, que ce soit en famille ou avec l’équipe. Ces trucs-là lui reviennent, mais aussi qu’il avait porté le maillot à la feuille d’érable lorsque j’avais été sélectionné par le Team Canada.»

De manière floue en 2004, bien plus nette six ans plus tard. Les souvenirs de l’édition actuelle seront assurément plus indélébiles, tant pour le fils que pour le père. D’autant plus que la présence d’Ambri dans les Grisons offre des scènes de liesse populaire incroyables. «C’est assez fou de voir que la patinoire de Davos devient la Valascia, s’extasie Eric Landry. C’est vraiment exceptionnel d’avoir tous ces gens qui viennent ici pour supporter l’équipe.»

Mercredi, les tifosi tessinois ont été récompensés puisque leur équipe favorite a pris la mesure de KalPa Kuopio (5-3). Cette victoire permet aux Biancoblù d’entretenir l’espoir de terminer à la première place du groupe Torriani.

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