AutomobilismeDoublé Toyota au Mans, Buemi deuxième
Quatrième succès d’affilée pour le géant japonais aux 24 Heures du Mans. Après trois victoires de la No 8, celle de Sébastien Buemi, c’est la voiture sœur qui s’impose.
- par
- Jean-Claude Schertenleib
Il n’y aura pas la passe de quatre à la suite pour le Vaudois Sébastien Buemi aux 24 Heures du Mans. Retardée dès le premier virage, samedi, lorsque sa voiture avait été bousculée sous la pluie par la Glickenhaus du Français Olivier Pla, la nouvelle Toyota Hypercar GR010-Hybrid du Vaudois et de ses équipiers japonais Kazuki Nakajima et néo-zélandais Brendon Hartley, allait revenir de la dernière... à la première place au milieu de la nuit, avant de connaître de premières alertes techniques au petit matin (pression de carburant).
Des soucis qui allaient être résolus par les techniciens japonais, mais la No 8 était irrémédiablement battue par sa voisine de stand, pilotée par le Britannique Mike Conway, le Japonais Kamui Kobayashi et l’Argentin Jose Maria Lopez. Malchanceuse ces dernières années, la deuxième Toyota s’est imposée pour la première fois dans la Sarthe, son équipage prenant du même coup la tête du championnat du monde d’endurance.
Si on craignait d’éventuelles maladies de jeunesse de la toute nouvelle voiture japonaise, on devinait que la force de l’Alpine (l’ancienne Rebellion) serait sa fiabilité; ce fut le cas, malgré là aussi une alerte – il a plu par intermittence samedi, après un départ 100% mouillé. La voiture française complète le podium au classement général, devant les deux Glickenhaus du milliardaire américain éponyme, l’immense surprise de cette 89e édition.
Delétraz: la malédiction
Le rêve du Genevois Louis Delétraz s’est transformé en cauchemar. Avec l’ancienne star polonaise de la Formule 1, Robert Kubica et le jeune Chinois Yipei Ye, il avait signé une course parfaite. À l’entame du dernier tour, leur Oreca était sixième du classement général et, surtout en tête de la classe la plus équilibrée des 24 Heures, celle des LMP2. Mais à quelques kilomètres de l’arrivée, la voiture s’est soudainement arrêtée au milieu de la piste, suite à un problème technique.
Mission remplie pour le Lausannois Esteban Garcia et son Realteam, malgré là aussi une alerte au petit matin: l’Oreca No 70 termine troisième du classement LMP2 Pro/Am, le patron Esteban Garcia n’étant pas un pilote professionnel, au contraire de ses deux équipiers, les Français Norman Nato et un ancien vainqueur de la course, Loïc Duval.