Pacifique: le Vanuatu déclare l’état d’urgence climatique

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PacifiqueLe Vanuatu déclare l’état d’urgence climatique

L’archipel du Pacifique, frappé par deux puissants cyclones et une sécheresse dévastatrice depuis dix ans, a annoncé un plan de 1,2 milliard pour limiter les conséquences du réchauffement.

L’archipel paradisiaque du Vanuatu est menacé, comme le reste de la région Pacifique, par le phénomène de la montée des eaux et des événements météo violents.

L’archipel paradisiaque du Vanuatu est menacé, comme le reste de la région Pacifique, par le phénomène de la montée des eaux et des événements météo violents.

Getty Images/iStockphoto

Le Vanuatu a déclaré vendredi l’état d’urgence climatique. Dans un discours devant le Parlement, le Premier ministre Bob Loughman a reconnu que la région Pacifique est déjà touchée par le phénomène de la montée des eaux et des événements climatiques violents. «La Terre est déjà trop chaude et peu sûre», a-t-il déclaré. «Nous sommes en danger maintenant, pas seulement dans le futur.» L’archipel de 300’000 habitants a été frappé par deux puissants cyclones et une sécheresse dévastatrice au cours de la dernière décennie.

Le Parlement a soutenu à l’unanimité cette motion, qui fait suite à des déclarations d’urgence climatique similaires de dizaines d’autres pays, dont la Grande-Bretagne, le Canada et les îles Fidji. «La responsabilité du Vanuatu est de faire en sorte que les nations responsables fassent correspondre leur action à l’importance et à l’urgence de la crise», a déclaré le chef du gouvernement. «L’utilisation du terme d’urgence est une façon de signaler la nécessité d’aller au-delà des mesures habituelles.»

Le Premier ministre a également fait état d’un plan d’un montant de 1,2 milliard de dollars destiné à limiter les conséquences du changement climatique. La majeure partie de son financement devra provenir de pays donateurs, a-t-il précisé.

Début avril 2020, le Vanuatu a été balayé par le cyclone de catégorie 5 Harold.

Début avril 2020, le Vanuatu a été balayé par le cyclone de catégorie 5 Harold.

AFP

La Cour internationale de justice est appelée à trancher

Cette déclaration intervient alors que le Vanuatu mène une campagne diplomatique afin d’obtenir un avis légal de la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, sur les conséquences du réchauffement climatique. Le petit État du Pacifique espère, bien qu’un avis juridique de la CIJ ne soit pas contraignant, qu’il contribuera à l’émergence d’une législation internationale pour les générations à venir sur les conséquences matérielles et humaines du réchauffement climatique. Cette initiative doit être débattue lors de la prochaine assemblée générale de l’ONU en septembre.

Cette semaine, lors d’un déplacement aux îles Fidji, la nouvelle ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a promis que son pays présenterait «très bientôt» des objectifs plus ambitieux en matière d’émissions de gaz à effet de serre et serait candidat pour coorganiser avec les îles du Pacifique un sommet COP de l’ONU pour le climat. Elle a assuré que Canberra ne «manquerait plus de respect» envers les nations du Pacifique et n'«ignorerait» plus leurs appels à agir contre le changement climatique.

(AFP)

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