DémographieLa population de l’UE a continué de décroître en 2021
Selon les chiffres publiés lundi par Eurostat, les Vingt-Sept comptaient, début janvier 2022, 200’000 personnes de moins qu’un an plus tôt. La faute à l’impact persistant de la pandémie.
La population de l’Union européenne (UE) a diminué en 2021, pour la deuxième année consécutive, en raison des conséquences persistantes de la pandémie de Covid-19, selon des chiffres publiés lundi par Eurostat. Le nombre total d’habitants des Vingt-Sept est passé de 447 millions au 1er janvier 2021 à 446,8 au 1er janvier 2022, précise dans une note l’office européen des statistiques.
«La variation naturelle négative (davantage de décès que naissances) n’a pas été compensée en nombre par un solde migratoire positif, pour la deuxième année consécutive, très probablement en raison de l’impact de la pandémie», souligne l’institut. Ce recul démographique s’explique principalement par l’augmentation du nombre de décès (+113’000 par rapport à 2020), tandis que le nombre de naissances est resté presque le même que l’année précédente.
Plus de nouveaux résidents
Dans le même temps, l’UE a attiré davantage de nouveaux résidents venus de l’extérieur, avec un solde migratoire d’environ 1,06 million de personnes, contre 800’000 en 2020. Mais cette progression est restée insuffisante pour compenser le déséquilibre entre morts et naissances (solde naturel en baisse de 1,23 million de personnes).
Il existe une grande disparité selon les pays, puisque seuls dix États dans l’UE ont vu diminuer leur population en 2021, à commencer par l’Italie (-253’100 personnes). En revanche, des augmentations ont été observées dans les 17 autres pays, notamment en France (+185’900 personnes).
Le déclin devrait se poursuivre
«Compte tenu de l’impact de la pandémie de Covid-19 depuis 2020, du fait que le nombre de décès devrait encore augmenter en raison du vieillissement de la population, et en supposant que les taux de fécondité restent à un niveau relativement bas, cette variation naturelle négative (plus de décès que naissances) pourrait bien continuer», avertissent les experts d’Eurostat. «Si c’est le cas, le déclin ou la croissance démographique de l’UE à l’avenir dépendra probablement largement de la contribution apportée par l’immigration», soulignent-ils.