Les lacs du Connemara: Michel Sardou regrette une «polémique ridicule»

Cette fois, on peut dire qu’on en a terminé avec «L’affaire des lacs du Connemara». Et c’est Michel Sardou en personne qui a mis le point final. Resté silencieux jusqu’ici, le chanteur de 76 ans s’est exprimé sur la polémique la plus improbable de cet été, au micro d’Europe 1 lundi 28 août. Il l’a qualifiée lui-même de «ridicule».

Rappel des faits. Le 5 août, le média en ligne belge Tipik, filiale de la RTBF, publie un extrait d’une interview de Juliette Armanet. Dans celui-ci, l’animateur lui demande quelles sont les trois chansons qui pourraient lui faire quitter une soirée. «Trois fois «Les lacs du Connemara», répond-elle. C’est vraiment une chanson qui me dégoûte profondément.» Et de décrire pourquoi: «Le côté scout, sectaire, la musique est immonde. C’est de droite. Rien ne va.»

Branle-bas de combat non pas des Irlandais, ni des Gallois ni des rois d’Angleterre mais des fans de Sardou qui n’acceptent pas qu’on critique ce tube de 1981. Certains s’en prennent à l’interprète du «Dernier jour du disco». Même des politiciens (de droite) réagissent pour défendre la chanson. À son tour, Jacques Revaux, 83 ans, compositeur des «Lacs du Connemara», souligne que Juliette Armanet «ferait mieux de chanter plutôt que de prononcer des paroles définitivement infectes».

Ce lundi 28 août, pour sa première sur Europe 1, Pascal Praud recevait Michel Sardou. Il lui a bien sûr demandé ce qu’il pensait de cette histoire. «Je ne connais pas cette jeune femme. Elle a dit une connerie, ça arrive à tout le monde», a commencé l’artiste à propos de celle qui a fait vibrer le Montreux Jazz cet été, avant de révéler: «Elle m’a envoyé un mail très gentil où elle s’excuse. Moi, je lui ai répondu par un mail très gentil où je n’ai pas de raison de lui en vouloir.»

Michel Sardou s’est également dit étonné que ça prenne une telle proportion. «Ce n’est jamais que l’histoire d’un mariage irlandais, tempère-t-il. Je ne vois pas ce qu’il y a de polémique là-dedans.» Et de conclure: «Il faut qu’elle sache que quand j’écris une chanson, je n’écris pas pour plaire à tout le monde. Il est évident qu’il y a des gens qui n’aimeront pas. Ce n’est pas grave. Ça ne vaut pas la peine de déclencher une polémique ridicule.»

Une folie, cette histoire. Et comme Michel Sardou le chante: «Au Connemara / On dit que la vie, c’est une folie / Et que la folie, ça se danse.»