Roland-Garros 2023: Holger Rune, champion des siestes et bientôt plus?

S’il y en a bien un qui avance masqué, c’est Holger Rune. Dans une partie basse du tableau dépeuplée par les éliminations de Daniil Medvedev (ATP 2) et Jannik Sinner (9e), la pépite danoise de 20 ans a un vrai coup à jouer. Appelé à retrouver son copain scandinave Casper Ruud en quarts de finale, le 6e joueur mondial a logiquement concassé l’Argentin Genaro Alberto Olivieri (ATP 231) samedi en début d’après-midi sur le Central (6-4 6-1 6-3), en même pas deux heures: circulez, y a rien à voir.

Privé de sa night session avec Gaël Monfils après le forfait du Français jeudi, le protégé de Patrick Mouratoglou avait déjà vécu pareille expérience lors du dernier US Open. Il avait bénéficié du forfait de John Isner avant de capituler devant le Britannique Cameron Norrie au 3e tour à Flushing Meadows. «J’ai repensé à ce moment-là, oui, a concédé Holger Rune en conférence de presse. Ce genre de situation n’est jamais évident mais il faut faire avec. À la place, j’ai fait un entraînement de 2h30 comme si c’était un match, avec de vrais points et un set complet pour garder le rythme. Mais je suis content d’avoir repris le cours normal des choses aujourd’hui.»

Après son 1er tour, le finaliste à Monte-Carlo et à Rome avait confié avoir fait une sieste entre sa rencontre et son rendez-vous avec les journalistes. Jeudi, il dormait encore quand on l’a appelé pour lui dire que Gaël Monfils jetait l’éponge. «Oui, je dors beaucoup. J’adore ça, a-t-il avoué. Je dirais que je dors probablement entre 9 à 13 heures, si je peux. Je pense que c’est la meilleure façon possible de récupérer, de régénérer les muscles. Dès que je peux, je dors. Mais je vous rassure, quand je suis réveillé, je suis pleinement réveillé (rires).»

En 8es de finale, Holger Rune défiera l’Argentin Francesco Cerundolo (23e), qui s’est offert l’Américain Taylor Fritz (8e). Mais il voit plus loin. «Est-ce que je peux gagner Roland-Garros dès cette année? C’est une grande question. L’avenir le dira, on verra. Je crois que je peux le faire. Mais pour ça, je vais devoir jouer mon meilleur tennis, que je sois dans le meilleur état d’esprit possible et que je prenne un match à la fois. Je pense que je peux jouer encore mieux, ce qui est une bonne chose sachant que l’on est en 8es de finale. Mais les matches vont devenir de plus en plus durs à partir de maintenant et il faut que je monte aussi d’un cran. Oui, l’avenir le dira. J’y crois, mais cela n’est pas suffisant, il faut se donner les moyens de rendre ça possible.»