En démonstration Alcaraz rejoint Djokovic en finale

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WimbledonUn Alcaraz en démonstration rejoint Djokovic en finale

Le No 1 mondial a littéralement étouffé Daniil Medvedev (ATP 3) en trois sets presque parfaits (6-3 6-3 6-3). Dimanche, Wimbledon tient sa finale de rêve.

Mathieu Aeschmann Londres
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Mathieu Aeschmann Londres
L’Espagnol Carlos Alcaraz a maîtrisé sa demi-finale de Wimbledon de début à la fin, ne laissant que neuf jeux à son adversaire.

L’Espagnol Carlos Alcaraz a maîtrisé sa demi-finale de Wimbledon de début à la fin, ne laissant que neuf jeux à son adversaire.

AFP

Carlos Alcaraz a changé de braquet. L’Espagnol jouera dimanche sa première finale de Wimbledon, la deuxième en Grand Chelem. Et pour s’offrir ce rendez-vous de prestige avec Novak Djokovic, le No 1 mondial a déroulé une prestation de grande classe, vendredi, face à un Daniil Medvedev trop vite résigné et un public du Centre Court comme sidéré par autant de facilité (6-3 6-3 6-3).

Jusqu’à cette demi-finale, Carlos Alcaraz avait maîtrisé son sujet sans totalement convaincre. Entre éclairs de génie et choix douteux, le champion de l’US Open 2022 étalait certes son immense talent mais en y glissant quelques signes d’immaturité. De ces derniers, il n’y en avait plus la moindre trace vendredi après-midi. D’un calme olympien, L’Espagnol aura transformé cette demi-finale en une démonstration rare. Comment? En aimantant la balle au retour et en s’amusant de la position ultra-reculée de Daniil Medvedev sur ses jeux de service (combien de volées amorties gagnantes?).

Le désarroi de Daniil Medvedev

Alors certes, le sursaut d’orgueil du Russe - deux débreaks au courage - arriva beaucoup trop tard. Mais deux instantanés extraits du break de Carlos Alcaraz en début de deuxième manche permettent de mieux saisir son désarroi. Il y eut d’abord ces deux slices de revers fuyant le long de la ligne que le No 1 mondial utilisa pour s’ouvrir le court côté coup droit. Et puis cette montée au filet dans la foulée, conclue par deux volées pleines de flair. Dans les deux cas, Daniil Medvedev avait tout fait juste. Mais ce n’était pas assez.

Carlos Alcaraz est-il capable de reproduire un tel niveau de tennis dimanche contre «Maître Djoko»? C’est la question qui va animer la planète tennis ces 48 prochaines heures. Plusieurs choses sont sûres. D’un côté, Carlos Alcaraz ne devrait pas faire l’erreur de jouer le match à l’avance, comme le mois dernier à Paris. De l’autre, Novak Djokovic ne retourne pas sur gazon depuis les chevilles des juges de ligne comme le Russe. De quoi espérer une empoignade pour l’histoire.

«C’est une finale, ce n’est pas le moment d’avoir peur. Je veux continuer de rêver.»

Carlos Alcaraz, No 1 mondial

«Je vais me battre, je vais tout donner et croire que je peux le battre ici, a promis Carlos Alcaraz avant de quitter le Centre Court. C’est une finale, ce n’est pas le moment d’avoir peur. Je veux continuer de rêver.» Le rendez-vous est pris.

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