Conseil fédéralLe Grison Jon Pult, 4e candidat à la succession d’Alain Berset
Le conseiller national a annoncé sa candidature à la succession du Fribourgeois au Conseil fédéral. Quatre aspirants sont désormais officiellement en lice.
- par
- Christine Talos
Après le Zurichois Daniel Jositsch, le Bâlois Beat Jans et le Bernois Matthias Aebischer, un nouveau candidat a annoncé son entrée en lice dans la succession d’Alain Berset au Conseil fédéral. En effet, le conseiller national Jon Pult (PS/GR), qui est aussi vice-président du Parti socialiste suisse, a déclaré lundi son intérêt devant les médias.
Le Grison, qui fêtera le 12 octobre, ses 39 ans, veut contribuer à renforcer la cohésion du pays, a-t-il déclaré. Raison pour laquelle il souhaite devenir conseiller fédéral. Il souhaite également s’engager pour la sauvegarde du système de santé et contre la hausse des coûts dans ce domaine. Il a également évoqué la politique environnementale et le maintien de bonnes relations avec l’UE. «La diversité et la cohésion marquent ma vie», a-t-il encore déclaré. Sa pensée, ses sentiments et ses actions sont marqués aussi bien par le côté urbain que par le côté rural, a-t-il ajouté.
Au National depuis 2019
Jon Pult, qui vit à Coire, siège au National depuis décembre 2019. À Berne, il a repris notamment en 2021, la présidence de la Commission des transports et des télécommunications (CTT). C’est aussi lui qui est responsable du dossier européen au sein du PS. Il est également président du comité de l’initiative des Alpes, depuis mai 2014.
Jeune, le Grison a débuté sa carrière politique à l’âge de 19 ans déjà. Il a en effet été membre du législatif de la ville de Coire, de 2005 à 2011, avant de devenir député au Grand Conseil du canton des Grisons, de 2010 à 2018. L’homme s’y est distingué notamment en contribuant à faire échouer dans les urnes en 2017 la candidature de Saint-Moritz aux Jeux olympiques d’hiver, et en combattant le projet d’un second tube au tunnel routier du Gothard.
Binational
Jon Pult, qui a la double nationalité italo-suisse, est né à Scuol (GR) d’une mère historienne et d’un père enseignant. Marié, il travaille comme conseiller en stratégie et en communication, auprès d’une agence zurichoise. S’il est bien connu outre-Sarine, il l’est nettement moins en Suisse romande. Mais il est considéré comme un candidat sérieux pour le Conseil fédéral. Son gros point faible, toutefois, est de n’avoir aucune expérience d’exécutif, contrairement au grand favori, le Bâlois Beat Jans. Et de ne siéger dans la Berne fédérale que depuis quatre ans.
Pour rappel, les intéressés ont jusqu’au 29 octobre pour se déclarer auprès du PS. Une commission examinera ensuite les candidats jusqu’au 4 novembre. Le Groupe socialiste aux Chambres se prononcera, lui, le 25 novembre, sur les candidatures définitives qui seront présentées. Le successeur d’Alain Berset sera ensuite élu le 13 décembre.