«Urban Zéro»Un projet futuriste de télécabines à travers Bienne
Avec leur transport aérien, deux visionnaires veulent faire de la cité bilingue une ville durable, verte, connectée et «attrayante pour l’économie et la société».
- par
- Vincent Donzé
Des télécabines sont au cœur d’un projet futuriste présenté à Bienne. «Nous voulons aider à faire de la ville que nous connaissons le mieux et que nous aimons le plus une ville modèle: durable, verte, connectée et attrayante pour l’économie et la société», disent ses concepteurs Reto Bloesch et Stefan Jermann.
Reto Bloesch est déjà à l’origine des First Friday, une formule qui a dynamisé la vieille ville, animée les premiers vendredis de chaque mois, avec une patente d’alcool globale pour tous les commerces. Mais pour construire une télécabine urbaine, il s’agira de parler gros sous…
Nouvelles technologies
Baptisé «Urban Zéro», le projet présenté est une vision dépourvue de plan de financement. Ses auteurs tracent la marche à suivre pour transformer la cité: ils proposent d’utiliser les nouvelles technologies et les nouvelles formes de mobilité, mais pas seulement.
Créer des zones proches de la nature, promouvoir la mobilité douce, respecter la biodiversité, mettre la culture locale au centre, créer des places de rencontre sont autant d’objectifs, dans le but d’augmenter l’attrait touristique et économique, mais aussi de créer et d’entretenir une image positive à Bienne et à Nidau.
Propositions concrètes
«Nous faisons des propositions concrètes et souhaitons ainsi lancer le débat sur la transformation de Bienne et de Nidau. L’important est que la politique, l’économie et la population se mobilisent et mettent en œuvre leur vision commune», indiquent Reto Bloesch et Stefan Jermann, inspirés par les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
La clef de leur vision censée améliorer la qualité de vie dans l’espace urbain, c’est leur concept de mobilité, avec un transport aérien de sept kilomètres reliant le lac au quartier industriel de Boujean. Une ligne de bus ferait le tour d’un centre-ville sans voitures.
Mélanger les quartiers
Il est aussi question d’une «Social City» qui favoriserait les échanges sociaux «au-delà de toutes les cultures et couches sociales» et inciterait à la participation citoyenne. «Pour y parvenir, il convient de mélanger davantage les quartiers d’habitation, de travail et de commerce et d’améliorer la qualité de l’espace public», disent les créateurs de «Urban Zéro».
Pensée aussi comme une «Smart City» connectée et interactive, la vision proposée «relie l’infrastructure urbaine de manière intelligente» et met des outils numériques à la disposition de la population. Reto Bloesch (50 ans) et Stefan Jermann (48 ans) sont convaincus que les technologies intelligentes rendent une ville à la fois plus durable et plus agréable à vivre.