Un athlète aurait drogué ses partenaires pour en abuser

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FranceAgressions sexuelles: un athlète aurait drogué ses partenaires

Un sportif de 26 ans fait l’objet de cinq plaintes de la part de partenaires d’entraînement. Il a été placé en détention provisoire.

L’accusé est un spécialiste du 400 m haies (photo d’illustration).

L’accusé est un spécialiste du 400 m haies (photo d’illustration).

Getty Images/iStockphoto

Un athlète de 26 ans, licencié dans un club d’athlétisme de Cergy Pontoise, dans le Val-d’Oise (F), a été mis en examen pour agressions sexuelles, soupçonné d’avoir drogué plusieurs de ses partenaires d’entraînement, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Pontoise.

Le mis en cause, spécialiste du 400 m haies, a été placé en détention provisoire, a ajouté le parquet, confirmant une information de «l’Équipe». Il est mis en examen des chefs «d’agression sexuelle et d’agression sexuelle avec administration d’une substance nuisible», précise le parquet de Pontoise qui a ouvert une information judiciaire le 24 juin.

Complément alimentaire

À ce jour, cinq personnes ont déposé plainte. Les deux derniers faits dénoncés remontent au 18 juin. Deux athlètes du l’EA Cergy Pontoise Athlétisme (EACPA), qui participaient à un meeting à Tarare (F), se voient proposer un supposé complément alimentaire par le mis en cause à leur hôtel.

Dans la nuit, il se rend dans le lit de l’un des deux athlètes et le masturbe, selon le témoignage du coureur, rapporté par le club. Ce dernier, qui n’a pas pris le cachet, est pétrifié et ne bouge pas, selon cette même source. Le mis en cause se serait aussi rendu dans le lit du second athlète qui a pris la substance et l’a rendu malade toute la nuit, selon l’EACPA.

Ces faits ont été rapportés au club et rapidement d’autres sportifs ont aussi témoigné en déclarant avoir subi des agressions sexuelles.

«Histoire de jalousie

«Il y a eu une vraie action du club, très proactif», explique à l’AFP Guillaume Guiloineau, entraîneur à l’EACPA et conseiller technique sportif (CTS). «On a réuni tout le groupe d’entraînement le lendemain des faits pour leur expliquer les procédures, leur dire qu’on était à leur disposition pour des appels individuels et des remontées anonymes ou pas, et que l’on pouvait monter une cellule d’aide psychologique», poursuit-il,

À la suite de cette réunion, «on est passés de trois athlètes concernés à six», précise l’entraîneur qui, avec un autre collègue, s’est chargé d’appeler «d’autres athlètes qui auraient pu être amenés à partager sa chambre lors de stages ou de compétitions». Un signalement a été fait à la direction départementale et le coureur incriminé a été suspendu du club à titre provisoire.

Son avocat, Me Frédérick Petipermon, évoque une «cabale», de «la jalousie» des autres athlètes du club à son encontre. «Il a de quoi douter des allégations rapportées contre lui», selon le conseil.

«Au vu du nombre de victimes, on est loin d’une histoire de «jalousie», a déclaré à l’AFP Me Lachenaud Ariane, avocate de cinq plaignants.

La Fédération française d’athlétisme (FFA) a indiqué à l’AFP qu’une procédure propre à la FFA était en cours.

(AFP)

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