FootballGaëtan Karlen: «Le résumé de notre saison»
Envoyé comme souvent au feu devant les médias après une déroute du FC Sion, l’attaquant valaisan, entré en cours de jeu, espère que les siens vont trouver des ressources insoupçonnées pour encore se sauver in extremis.
- par
- Robin Carrel Sion
Quels sont vos mots pour qualifier le match de ce soir?
Bon, j’ai l’impression que c’est un peu le résumé de notre saison… Parce qu’on fait des bonnes choses, comme ces derniers mois, et il n’y a pas de tout à jeter. Mais on ne les concrétise pas. En fait, on prend un but où le gars veut tirer, ça fait centre et ça fait goal! Ensuite, c’est sur corner. Mais il ne faut pas non plus retenir que le positif (sic…), parce qu’il y a 2-0. Un but là-bas en début de match, ça peut tout changer. Mais c’est chiant. On doit se révolter. Seulement, cette saison, on a souvent dû le faire et ça n’a pas marché.
Est-ce qu’à la dernière minute vous allez enfin pouvoir le faire?
En tout cas, on y croit. Parce que sinon, on dit que c’est bon et on n’y va pas parce que ça ne sert à rien. Mais je ne pense pas que ce soit dans notre mentalité, ni dans notre cahier des charges… Nous allons tout préparer pour aller avec la bonne mentalité à Lausanne et puis essayer de tourner ce score.
Comment ça se passe entre vous, avec toutes ces déconvenues?
Le groupe vit bien… Peut-être trop, je ne sais pas. Ce n’est en tout cas pas là qu’il y a des soucis. On attend toujours un petit déclic. Est-ce qu’un but pourrait tout changer? Le but que la VAR nous a annulés aujourd’hui aurait par exemple pu changer pas mal de choses! Les événements du début de match, mardi, seront décisifs pour la suite.
Récupération donc jusqu’au retour. Mais on sent quand même que le problème est surtout mental.
Le mental fait clairement beaucoup et la récupération sera aussi importante. Nous jouons déjà mardi. Mais de ce côté-là, il n’y a pas de soucis. Nous sommes préparés.
En tant que joueur formé au club, vous pouvez faire prendre conscience au groupe de l’urgence de la situation?
Je peux surtout aider mes coéquipiers en leur faisant part de mon expérience des barrages… Je les ai vécus à deux reprises et, une fois, j’avais perdu 4-0 à l’aller. À chaque fois, rien n’était joué à l’avance, avant le retour. Les joueurs savent que j’ai joué ce genre de match et ils savent que tout est toujours possible.
Comment vivez-vous le fait que votre public vous siffle et vous demande de mouiller ce maillot?
En tant que Valaisan, clairement, ça fait mal. Personne de chez nous n’a voulu se retrouver dans cette situation. Nous sommes les derniers à être heureux de ce qu’il se passe. Après, c’est légitime de la part du public. Parce que jusqu’à maintenant, nous n’avons pas répondu à leurs attentes. À nous de prendre les choses en main et de montrer que nous ne sommes pas encore morts.
Êtes-vous capables de trouver des ressources insoupçonnées?
Oui et on l’a montré. Je pense que, à plusieurs reprises, on nous a donnés pour morts et nous ne l’étions pas. Là il faudra montrer à nouveau qu’on peut s’en sortir, parce qu’après mardi, ce sera trop tard. Maintenant, nous pouvons le dire: nous n’avons plus rien à perdre. Il faudra vraiment tout donner, corps et âme. Et nous verrons bien le résultat.