Afrique du SudDes orques filmés en train de tuer un requin blanc: une première
Des scientifiques sont parvenus à capturer une scène inédite au large de Mossel Bay.
Dans la vidéo, filmée en mai par un groupe de scientifiques, grâce à un hélicoptère et un drone, un groupe d’orques est vu en train de poursuivre des requins pendant une heure au large du port de Mossel Bay (sud-ouest). Les images ont été révélées dans un étude publiée cette semaine.
«Ce comportement n’a jamais été observé précisément auparavant, et certainement pas depuis les airs», affirme la principale autrice de l’étude Alison Towner, spécialiste des requins à la Marine Dynamics Academy près du Cap, dans un communiqué publié mardi.
Un clip montre cinq orques poursuivant et tuant un grand blanc et les scientifiques pensent que trois autres ont été mutilés à mort pendant la chasse. «Les orques sont des animaux très intelligents et sociaux. Leurs méthodes de chasse en groupe en font des prédateurs incroyablement efficaces», explique Simon Elwen, spécialiste des mammifères marins et coauteur de l’étude.
Super-prédateurs
Les orques, super-prédateurs, sont connus pour s’attaquer à d’autres espèces de requins mais les preuves d’attaques sur les grands requins blancs étaient limitées. L’étude, publiée dans la revue scientifique Ecology, n’apporte pas de réponse sur les raisons de ce comportement.
L’une des orques avait déjà attaqué des requins blancs mais pas les quatre autres. Selon les auteurs, cela suggère que la pratique se répand, des études antérieures ayant établi que les animaux noirs et blancs peuvent apprendre les uns des autres par «transmission culturelle».
Réaction de fuite
Les requins ont disparu de la zone après l’attaque, et un seul grand requin blanc a été aperçu dans les 45 jours suivants, selon l’article. Selon ses auteurs, cela confirme que les requins ont une réaction de fuite. Dans les cas observés précédemment, ils finissent par abandonner d’anciens habitats clés, avec des conséquences pour l’écosystème et le tourisme lié aux requins, selon la biologiste marine Alison Kock, des parcs nationaux d’Afrique du Sud.