SuisseL’union UBS-Credit Suisse a besoin de davantage de bras
Le mariage forcé aura un impact négatif sur l’emploi. Mais pour l’heure, les banques cherchent plutôt à embaucher.
La semaine prochaine, Credit Suisse et UBS publieront leurs résultats trimestriels. Chez CS, on s’attend à un rapport effrayant au vu de tous les fonds retirés par les clients. Chez UBS, on espère obtenir des informations sur la forme que prendra le nouveau mastodonte et sur le nombre d’employés qui devront partir en raison de la fusion. Selon une enquête de la «SonntagsZeitung», il n’y aura pas de licenciements pour le moment. Au contraire, les deux banques devraient même embaucher plus de personnel à court terme. Du moins tant que l’accord de rachat n’est pas encore finalisé et que la fusion n’est pas encore approuvée partout. La date officielle de reprise par UBS est désormais prévue au 30 juin.
CS, indépendant?
Il existe une autre raison qui laisse espérer qu’il n’y aura pas autant de licenciements qu’on le craignait: il était initialement prévu qu’entre 20 et 30% de tous les emplois seraient supprimés, soit bien 30’000 dans le monde et environ 11’000 en Suisse. Or, en Suisse, la restructuration pourrait ne pas être si importante, car des scénarios sont apparemment en cours d’élaboration sur la manière dont CS pourrait être séparé du reste de la banque et devenir indépendant.
Rien n’a toutefois encore été décidé, et apparemment CS est loin d’être aussi rentable que certains l’ont prétendu. Mais la menace d’ingérence politique et les réglementations qui découleraient d’une situation de monopole rendent également une séparation attrayante pour la direction d’UBS.