Suisse  – Mobilité électrique: le réseau de recharge reste l’obstacle principal

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SuisseMobilité électrique: le réseau de recharge reste l’obstacle principal

Si les moyens de transport durables ont la cote auprès de la population suisse, les facteurs logistiques font débat, détaille une nouvelle étude du TCS.

L’étude révèle aussi un fossé générationnel sur la question des voitures ou vélos électriques.

L’étude révèle aussi un fossé générationnel sur la question des voitures ou vélos électriques.

Florian Cella/24Heures

Berne (ots) – Une majorité toujours croissante de la population suisse croit en l’avenir de l’électromobilité. Le nombre de clients est en hausse. Les réflexions sur le climat constituent toujours la motivation la plus importante pour l’achat d’un véhicule électrique. Comme auparavant, le principal obstacle à l’achat reste la faible disponibilité des bornes de recharge. C’est ce qui ressort du troisième baromètre de la mobilité électrique, l’étude annuelle représentative sur l’électromobilité, menée par le TCS en collaboration avec gfs.bern.

Au mois d’août, une voiture neuve sur quatre vendue en Suisse était une électrique ou une hybride rechargeable. Cette tendance se reflète dans le récent baromètre de la mobilité électrique du TCS. Il révèle que la population suisse souhaite privilégier les moyens de transport durables pour l’avenir. La cote de popularité des voitures électriques (41 % des personnes interrogées), des vélos (39 %), des transports publics (35 %), des vélos électriques (32 %) et des voitures hybrides (27 %) est particulièrement élevée auprès des Suissesses et des Suisses, qui déclarent par ailleurs vouloir moins utiliser les voitures à moteur thermique et les avions.

Fossé générationnel

Sur les 1’001 personnes interrogées, de plus en plus déclarent vouloir acquérir une voiture électrique dans le futur. Cette proportion augmente sensiblement parmi ceux qui envisagent de franchir le cap dans les trois ans. Mais l’étude révèle aussi un fossé générationnel : une nette majorité de 66 % des jeunes déclare vouloir acheter une voiture électrique. Chez les 40-64 ans, ils sont 59 % à l'envisager. Chez les plus de 65 ans, ce chiffre chute à 44 %.

L’implication de la politique pour une plus large utilisation de l’électromobilité se heurte elle aussi à un conflit générationnel. Les plus jeunes veulent voir une politique active, qui recourt à des incitations financières, voire à des interdictions pures et simples. Les générations plus âgées sont quant à elles assez insensibles à ces idées.

En revanche, tous s’accordent à dire que des installations de recharge devraient obligatoirement être incluses dans tous les grands projets de construction à l’avenir. L’acceptation croissante de l’électromobilité a aussi propulsé au premier plan la question de l’approvisionnement en électricité. Là encore, on constate un fossé entre les générations. Dans le sondage, l’opinion selon laquelle cela ne fonctionnera pas sans nouvelles centrales nucléaires est nettement plus répandue auprès des personnes plus âgées qu’auprès des jeunes.

Le réseau de recharge est un obstacle

Le fait que le statut des véhicules électriques soit passé de « jouets réservés à quelques mordus de technologie à « moyens de transport envisageables pour le plus grand nombre » implique qu’on assiste aussi à une pondération des arguments en faveur ou opposés à l’achat. En effet, la durabilité et les considérations idéologiques restent le leitmotiv principal, mais les facteurs logistiques tels que le réseau de recharge ou l’autonomie ont désormais également une importance considérable. Plus la population prend confiance en l’électromobilité, moins les questions de prix et de coûts d’utilisation viennent peser dans la balance.

De plus amples informations sur l’étude sont disponibles sur le site www.tcs.ch. L’étude complète peut être demandée auprès du service de presse du TCS.

Informations sur l’étude

Les résultats du baromètre TCS de l’électromobilité se basent sur un sondage effectué en Suisse auprès de 1001 habitantes et habitants de plus de 18 ans. Les participants ont été recrutés au sein du panel en ligne polittrends.ch de l’Institut de recherche Gfs à Berne. La représentativité des données a été garantie par des procédures de quotas et de pondération. Le sondage a été réalisé entre le 24 août et le 8 septembre 2021.

(DPA)

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