FootballLa Suisse fait mieux, mais s’incline quand même
Face à l’Espagne en Nations League, l’équipe nationale a eu le mérite d’être plus entreprenante. Pas de quoi éviter une troisième défaite en trois matches (1-0).
- par
- Valentin Schnorhk Genève
Il va falloir commencer à parler de crise pour l’équipe de Suisse. La sélection de Murat Yakin a subi une troisième défaite en trois rencontres de Ligue des nations contre l’Espagne jeudi au Stade de Genève. Une défaite 1-0, qui aura pour mérite d’être moins lourde que celle subie au Portugal (4-0) dimanche.
L’équipe nationale est en progrès. Jeudi, elle a défendu. Cela ne l’a pas empêché de perdre, mais au moins, elle a donné le sentiment d’avoir un plan défensif adapté à l’adversaire. Contre l’Espagne, elle a peu vu le ballon (surtout en première mi-temps), mais elle le savait. Reste qu’elle a au moins tenté de limiter au maximum les opportunités de la Roja, toujours aussi patiente. Et surtout prête à profiter de la moindre erreur ou approximation.
Côté suisse, elle est venue après treize minutes de jeu. Une relance manquée d’Eray Cömert (titularisé pour l’occasion, en raison de la suspension de Schär et de la blessure d’Elvedi), une récupération rapide de Ferran Torres, pour lancer Marcos Llorente. Le centre du milieu de l’Atlético Madrid était repris Pablo Sarabia. Le projet avait fonctionné.
Manque de maîtrise
Celui de la Suisse a été en revanche beaucoup moins clair, avec une incapacité claire à s’exprimer avec le ballon. Au point qu’il a fallu attendre une bonne vingtaine de minutes avant de faire le constat d’une séquence à peu près construite. Le coup franc de Shaqiri qui en découlait finissait sur la tête d’Embolo, qui manquait le cadre.
Ce fut un peu plus proactif après la pause, surtout par la volonté d’un pressing plus marqué qui a permis de récupérer le ballon plus haut. Mais pas de quoi donner de sueurs froides à Unai Simon, qui fut par exemple très sûr sur un tir de Shaqiri (53e).
On pourra toujours arguer que l’Espagne ne se sera pas procuré énormément d’opportunités dangereuses, mais la sensation de contrôle qu’elle dégageait se suffisait à elle-même. Une maîtrise que ne connaît plus l’équipe nationale en 2022.