La littérature reprend du poil de la bête à Morges

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Le Livre sur les quais, soutenu par la Loterie Romande, s’attend à tripler le nombre de visiteurs pour sa 12e édition. Mais le passeport Covid sera souvent obligatoire.

Victor Fingal
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Victor Fingal
La grande fête morgienne de la littérature attirera plus de monde cette année.

La grande fête morgienne de la littérature attirera plus de monde cette année.

Yves Leresche

Les assidus des bouquins ont de quoi se réjouir. La 12e édition du Livre sur les quais qui va se tenir à Morges entre les 3 et 5 septembre s’attend à une augmentation significative du nombre de ses visiteurs. «Pandémie oblige, souligne Fanny Meyer, directrice de la manifestation, le passeport Covid et une pièce d’identité seront obligatoires dans la majorité des lieux de rencontres comme la tente de dédicaces. Ailleurs, les règles sanitaires habituelles seront appliquées. Mais grâce à des espaces redéfinis, cela devrait nous permettre d’accueillir bien plus de fans de littérature que l’an passé. Nous tablons cette année avec quelque 15 à 20’000 participants contre 7000 lors de la 11e édition.»

Comme président d’honneur, le Livre sur les quais s’est choisi Javier Cercas, l’auteur espagnol qui avait retracé dans «L’Imposteur» le parcours d’Enric Marco, le président de l’Amicale du camp de Mauthausen, en fait un volontaire parti travailler en Allemagne dans le but de participer à l’effort de guerre nazi. Son dernier livre, «Terra Alta» un polar des plus noirs présenté pendant le festival, rouvre les cicatrices des attentats djihadistes de Barcelone en 2017.

Cette année, le festival a voulu inviter les Editions de l’Olivier, si friands d’auteurs étrangers, qui fêtent leurs 30 ans d’existence. Quant au pays hôte d’honneur, les Pays-Bas, ils sont montés sur le podium avec un florilège d’auteur(e) s néerlandophones. «Tous les écrivains étrangers présentés pendant le festival, ajoute la directrice, ont été traduits récemment et leurs œuvres sont disponibles en français.»

Mais loin des conférences d’antan, le Livre sur les quais propose toujours plus de shows littéraires. «Nous cherchons des écrivains performers, capables de présenter un spectacle et qui s’accompagnent de dessins, de musique.» Dans ce contexte, ne pas louper le vernissage haut en couleur de l’humoriste La Castou, accompagnée de Sandrine Viglino, à l’occasion de la sortie du livre «Castou, une vie de patachon» au bar La Coquette, vendredi 3 septembre à 14 h.

Près de 150 talents attendus cette année

Le Livre sur les quais, c’est aussi le témoignage du grand écart de l’écriture. Un lieu où Frédéric Beigbeder rencontre Leïla Slimani, où Roger Federer est épinglé à profusion dans une exposition de la Maison du Dessin de Presse, où «L’éternel fiancé» d’Agnès Desarthe, les périples d’une déclaration d’amour entre deux enfants de quatre ans, prend vie grâce au talent d’Alexandra Valcic.

Reste qu’un tel feu d’artifice culturel, quelque 150 participants cette année, ne serait possible sans sponsors ni mécènes. «La Loterie Romande nous soutient depuis le début, dit encore Fanny Meyer. Sa contribution est capitale, c’est elle qui nous permet d’offrir une telle diversité pendant les trois jours de notre festival.»

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