FootballFabio Celestini: «J’habite Chamoson et j’aime la raclette et le fendant»
Au moment de sa présentation officielle, le nouveau coach du FC Sion n’a pas manqué d’évoquer son «identité» valaisanne. Le Vaudois a insisté sur la notion d’état d’esprit au service d’un football dominant.
- par
- Nicolas Jacquier
«On ne doit pas attendre quelque chose de notre public. C’est le public qui attend quelque chose de nous…» Au moment de son intronisation officielle sur le banc du FC Sion ce lundi en début d’après-midi, Fabio Celestini a exprimé sa volonté de restaurer le lien de confiance avec Tourbillon, un lien trop souvent distendu. «Tourbillon a longtemps été une place forte et doit le redevenir. Les gens doivent pouvoir être fiers de nous. Si on veut être performant, il faut l’être tout le temps, sachant que l’on peut aussi perdre. Je ne parle pas de gagner mais d’avoir du succès. Le succès, c’est atteindre l’objectif du 4 juin (ndlr: finale de la Coupe de Suisse). Notre objectif, c’est d’aller jusqu’au bout. Il y a un long voyage à faire. On va travailler pour y parvenir.»
Il aurait pu entraîner l’équipe de Suisse féminine
Avant de s’engager avec le club valaisan, le successeur de Paolo Tramezzani figurait parmi les trois derniers candidats pour reprendre le poste de sélectionneur de l’équipe de suisse féminine. «J’étais intéressé par le projet, détaille Celestini. Même si cela me faisait un peu peur, cela aurait pu être un enrichissement personnel. Il y avait la perspective de disputer la Coupe du monde en 2023 et d’accueillir peut-être l’Euro dans notre pays.» Les dirigeants helvétiques lui ont finalement préféré l’Allemande Inka Gings. Celestini ne s’en formalise pas: «Cela me fait plaisir que l’on ait pensé à moi pour ce poste…»
À Tourbillon, où les chantiers sont multiples, le Vaudois devra d’abord redonner une identité de jeu à une équipe en grave crise de confiance depuis la pause internationale d’octobre. «Il y a ici un magnifique challenge. Il existe un potentiel pour exprimer ce que je veux exprimer. Cela fait longtemps que le FC Sion n’a pas vraiment eu de succès. Le ballon sera le centre du projet. Je milite toujours pour un football proactif, avec une équipe dominante. Mon envie de jeu, les joueurs ne peuvent que l’aimer. La base de tout, c’est l’état d’esprit. L’équipe doit être prête à mourir sur le terrain. Tout le talent de ce groupe pourra mieux s’exprimer dans un cadre précis.»
Partout où il est passé en Suisse (Lausanne, Lugano et Lucerne), l’ancien international helvétique a connu le succès sportif avec sa méthode aussi passionnante qu’exigeante, avant que celle-ci ne s’essouffle. «Dans ces trois clubs, j’ai eu la chance d’écrire l’histoire. Je suis monté avec Lausanne, je me suis qualifié pour l’Europe et j’ai gagné des trophées. Dans les trois clubs, qui sont trois mondes différents, il y a chaque fois eu à un moment donné un soutien inconditionnel de la part de l’ensemble du club, tout le monde s’alignant pour regarder dans la même direction. J’ai gagné des Coupes, ce serait donc bien de le faire maintenant en Valais.»
Sans Balotelli à la vallée de Joux
Devant son auditoire, le technicien n’a pas manqué d’évoquer son nouveau lien avec le Valais. «J’habite Chamoson, j’aime la raclette et le fendant et je suis immatriculé plaque VS!»
Fabio Celestini a découvert ses nouveaux joueurs ce lundi matin. Ce mardi déjà, l’équipe prendra la direction du Sentier pour un stage d’oxygénation à la vallée de Joux. Un stage dont Mario Balotelli a été dispensé. L’Italien suivra ces prochains jours un programme spécifique avant de retrouver l’équipe – et le ballon – dans une semaine. «J’ai eu Mario au téléphone, devait expliquer Celestini. Il m’a dit son envie d’avoir du succès. Il faudra bien sûr l’intégrer de la meilleure des façons. Mais c’est toute l’équipe qu’il faudra connecter. Mario peut être la cerise sur le gâteau. Mais avant, il faudra faire le gâteau. […] Pour comprendre les joueurs, je dois pouvoir rentrer dans leurs têtes afin qu’ils donnent le 120%.»