Hockey sur glacePraplan: «Si on ne change pas, la saison sera finie lundi»
Les joueurs de Genève-Servette semblaient résignés après la défaite contre Ambri jeudi (3-4) qui a définitivement mis fin à leurs espoirs d’accrocher le top 6.
- par
- Ruben Steiger Genève
Après la victoire acquise dimanche contre Rapperswil, Genève-Servette espérait récolter 12 points sur les 4 derniers matches afin d’accrocher une qualification directe pour les play-off. Les deux défaites contre Lausanne (4-0) mardi et Ambri (3-4) jeudi aux Vernets ont définitivement exclu les Aigles de la course au top 6. Pour espérer défendre leur titre de champion, ils devront passer par les play-in.
Contre les Biancoblu, le GSHC a livré une performance à l’image de son championnat. Les quelques bons moments ont toujours été annihilés rapidement par des relâchements coupables et des erreurs individuelles. «C’est ce qui arrive quand on commence à penser qu’on peut traverser la patinoire avec le puck et jouer du hockey du dimanche après-midi», peste Vincent Praplan.
De la résignation pour la première fois de la saison
Contrairement à ce qu’il s’est passé sur la glace, l’attitude et les discours des joueurs à l’issue de la partie ne s'inscrivaient pas dans la continuité de la saison. Pour la première fois, l’optimisme avait cédé sa place à une forme de résignation.
«On n’apprend jamais de nos erreurs, pourtant on est un groupe avec beaucoup de leaders et on en parle quotidiennement. Quand on applique la tactique, on y arrive comme en finale de la Ligue des champions. Mais en championnat, chacun n’en fait qu’à sa tête, et veut marquer ses buts et faire ses points», s'agace l'auteur de la troisième réussite (25e, 3-2) servettienne jeudi.
L’attaquant va même plus loin dans l’autocritique: «On n’accepte pas de jouer simple. On se prend pour le Genève de 2023 ou Zurich de cette année alors que ça ne fonctionne pas. Si on ne change pas, la saison sera finie lundi soir.»
«On doit se comporter en champion»
Le spectre d’un exercice sans play-off est plus que jamais d’actualité du côté des Grenat (9e, 73 points). Ils ont ainsi cédé leur huitième place à Ambri (73 pts) en raison du goal-average. À deux journées du terme, ils comptent toujours cinq unités d’avance sur Langnau (10e, 68 pts) et Bienne (11e, 68 pts). Le scénario catastrophe - celui d’un départ en vacances lundi soir - existe, mais il est peu probable.
«C’est hors de question de penser à cela. On ne peut pas l’accepter, ce n’est pas dans notre mentalité», lâche un Jan Cadieux qui est resté discuter de longues minutes avec son staff avant de se présenter à l’interview. S’il avait de la peine à masquer son irritation, l’entraîneur ne démontrait, à l’inverse de son groupe, aucun signe de résignation. Il préférait faire confiance à ses hommes.
«On a l’occasion de prouver que l’on a du caractère. Être champion de Suisse et d’Europe amène son lot de responsabilités, souligne le technicien. Dorénavant, on doit se comporter comme tel. On veut défendre notre titre et, en regardant le classement, c’est le dernier moment pour se mettre en mode play-off.»
Il ne reste plus qu’à joindre la parole aux actes samedi à la Bossard Arena contre un Zoug à la dérive (huit défaites de suite) afin de vivre une dernière journée, lundi, moins stressante.