Pouvoir d’achat: Le National enterre le calculateur des prix à la pompe

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Pouvoir d’achatLe National enterre le calculateur des prix à la pompe

La solution retenue par le Conseil des États n’a pas convaincu la droite du Conseil national.

Eric Felley
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Eric Felley
Pour trouver l’essence la moins chère à proximité, une plateforme soutenue par la Confédération ne verra pas le jour.

Pour trouver l’essence la moins chère à proximité, une plateforme soutenue par la Confédération ne verra pas le jour.

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La hausse du prix de l’énergie intervenue l’année dernière a multiplié les projets du côté de la Berne fédérale. Alors que le prix de l’essence grimpait drastiquement, le Conseil des États avait accepté en septembre 2022 une proposition de Pirmin Bischof (C/SO) pour que le Conseil fédéral jette les bases d’un calculateur des prix des carburants sur le modèle du calculateur en ligne autrichien.

Chez nos voisins, ce calculateur existe depuis 2011. Il s’agit d’une plateforme en ligne gérée par un ministère qui permet de trouver la station-service la moins chère dans les environs. Ce service a permis de fortifier la concurrence puisque, après une année seulement, les prix avaient baissé de 20%. Le Conseil des États avait donc accepté que la Confédération mette en place un tel service par 25 voix contre 18.

Le TCS l’a déjà fait

Dans le même temps des discussions au Parlement, le TCS a lancé un calculateur des prix pour les carburants. «Cette solution privée a été mise œuvre plus rapidement qu’une solution étatique, se réjouit la commission de l’économie et des redevances, mais comme l’application du TCS repose sur des contributions volontaires, elle ne couvre pas l’ensemble du territoire national et l’actualité des prix n’est pas toujours garantie».

Pour la majorité de la commission, la Confédération devait donc s’engager dans cette voie. Une minorité n’en voulait pas. Pour Beat Walti (PLR/ZH): «Le besoin n’est plus présent, le jeu s’est bien calmé depuis les prix absurdes que l’on a connus au plus fort de la crise.» Il a prié ses collègues de refuser un projet qui allait créer de la bureaucratie et une «usine à gaz».

Le conseiller fédéral Guy Parmelin n’était pas davantage convaincu: «Le prix moyen de l’essence a atteint un pic à 2.24 francs en juillet 2022, puis il est descendu à 1.90 franc en octobre. En février 2023, il oscille entre 1,65 à 1.85 franc». Une façon de dire que ce calculateur n’avait plus vraiment de raison d’être. Par ailleurs, il estime qu’il n’y a pas «nécessité d’agir pour l’État» dans ce domaine et que l’épargne pour les consommateurs ne serait pas si importante.

Finalement L’UDC, le PLR et les Verts libéraux ont fait pencher la balance par 95 voix contre 81. Exit le calculateur.

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