Hockey sur glaceValtteri Filppula revient à la maison avec la soif de vaincre
Le Finlandais de Genève-Servette rêve d’ajouter une nouvelle ligne à son palmarès XXL. Pour le vétéran de 39 ans, ça commence par un grand match, ce mardi à Rauma, en demi-finale retour de la Champions Hockey League.
- par
- Chris Geiger
Genève-Servette et Valtteri Filppula ont rendez-vous avec l’histoire, ce mardi soir (17h30), en Finlande. Tenus en échec aux Vernets il y a une semaine par le Lukko Rauma (2-2), les Aigles vont devoir s’imposer sur la glace de la Kivikylän Areena – capacité de 5400 places, surface de jeu plus petite (deux mètres de moins en largeur) – s’ils entendent devenir le premier club suisse à se qualifier pour la finale de la Champions Hockey League (CHL).
Pour atteindre cet objectif qu’ils se sont fixés dès le début de la saison, les Grenat vont miser, comme souvent, sur leur attaquant de 39 ans. Éternel, le joueur nordique réalise une campagne européenne solide, avec un but et six passes décisives en onze apparitions. Il faut dire que la CHL demeure l’un des seuls titres qui ne figurent pas encore à l’incroyable palmarès de l’ancien international finlandais, bien décidé à corriger cette anomalie.
«Durant ma carrière, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de disputer la Champions Hockey League, rappelle celui qui joue sa troisième saison sous le maillot genevois. Affronter d’autres équipes, provenant de différents pays, est une expérience très fun. Après, à chaque fois que je joue un match ou une compétition, c’est pour gagner. Quand on arrive à ce stade, on espère évidemment aller au bout. On va faire tout ce qu’on peut pour y parvenir.»
La troisième tentative sera-t-elle la bonne pour la formation entraînée par Jan Cadieux? Celle-ci s’était inclinée (3-2) à Rauma le 17 octobre dernier durant la phase préliminaire, avant donc de partager l’enjeu devant son public mardi passé. Les champions de Suisse en titre s’attendent forcément à une rencontre disputée sur les rives de la mer de Botnie, à 250 kilomètres au nord-ouest de Helsinki.
«Je suis persuadé que ce sera à nouveau un match serré, se projette Valtteri Filppula. J’espère qu’on sera en capacité de livrer une bonne performance et d’aller chercher la victoire. Je m’attends à une partie assez similaire à celle du match aller, même si ce sera quelque peu différent en raison de la surface de jeu plus petite. Il faudra donc adapter quelques éléments de notre jeu.»
En d’autres termes, Genève-Servette devra jouer de manière simple face à l’actuelle 8e force de Liiga (1re division finlandaise), qui sort d’une semaine convaincante en championnat avec des victoires contre les deux premiers du classement (2-3 ap mercredi à Ilves, 3-2 ap vendredi face à Tappara).
Sous les yeux de sa famille
Des résultats qui n’ont dû échapper ni Valtteri Filppula, ni à la grande délégation finlandaise du GSHC. Pour le membre du «Triple Gold Club» (champion du monde et olympique en 2022 avec sa sélection nationale, vainqueur de la Coupe Stanley en 2008 avec les Detroit Red Wings) ainsi que pour Jussi Olkinuora, Sami Vatanen, Teemu Hartikainen et Sakari Manninen – malade, Julius Honka est resté en Suisse – , ce passage express dans leur pays natal était forcément attendu.
«C'est toujours agréable de rentrer à la maison et de passer quelques jours à la maison, reconnaît volontiers le No 51 des Aigles. Avant cette saison, ça faisait un moment que je n’avais pas affronté des équipes finlandaises. Ça devait remonter au lock-out de 2012-2013, lorsque j’avais joué quelques matches pour Jokerit.»
Depuis, une décennie a passé et la gloire finlandaise, en fin de contrat avec Genève-Servette au terme du présent championnat, se rapproche toujours plus du moment où il sera temps de raccrocher les patins. Ses proches en sont conscients, raison pour laquelle ils seront dans les gradins de la patinoire de Rauma.
«Il ne me reste plus beaucoup de matches, alors c'est bien que ma famille puisse me voir une dernière fois», sourit le Finlandais. En cas de qualification des Grenat pour la finale de la CHL, prévue le 20 février contre les Suédois de Skelleftea ou les Tchèques de Vitkovice (4-2 à l’aller pour les Scandinaves), il y a fort à parier que la famille Filppula prolongera le plaisir.