Lac de Lugano (TI)Une prolifération d’algues inquiète les autorités sanitaires
Deux zones du lac de Lugano contiennent une présence trop abondante d’algues. Craignant la présence d’une cyanobactérie, les autorités sanitaires appellent à la prudence.
Le golfe d’Agno est l’une des zones particulièrement touchées.
Google Street View/Capture d’écranD’importantes proliférations d’algues ont été observées dans le bassin sud du lac de Lugano – en particulier dans les zones du golfe d’Agno et de Caslano. «Il n’est pas possible d’exclure la présence de Microcystis aeruginosa, une espèce de cyanobactérie naturellement présente dans le lac de Lugano, qui peut produire des toxines (appelées microcystines)», annonce ce samedi le Laboratoire cantonal tessinois dans un communiqué de presse.
Problème: si ces toxines sont présentes en concentrations élevées, elles peuvent induire des réactions allergiques cutanées, des symptômes gastro-intestinaux et des effets hépatotoxiques (ndlr: capables de créer des dommages au foie).
«Par mesure de précaution, il est déconseillé de se baigner et d’abreuver les animaux dans les zones du lac touchées par la prolifération d’algues. Celles-ci se caractérisent par la présence d’amas flottants verts très visibles», reprend le laboratoire. De l’écume ou des masses filamenteuses peuvent aussi être présentes à proximité des amas. Dans le détail, les recommandations du laboratoire cantonal sont les suivantes:
«Les personnes a la peau sensible (y compris les jeunes enfants) doivent s’abstenir de se baigner, car les algues peuvent produire des substances susceptibles de provoquer des réactions allergiques;
Éviter d’avaler l’eau;
Après la baignade, prendre une bonne douche et se sécher soigneusement;
Ne pas se baigner à proximité d’un amas d’algues;
Éviter de baigner et d’abreuver les chiens dans le lac».
Le laboratoire cantonal tessinois va continuer de suivre la situation et avertira la population en conséquence.
Un chien meurt après une baignade
Dimanche dernier, un Toller de deux ans est décédé après une baignade dans le lac de la Gruyère. «D’après le vétérinaire, les symptômes ressemblaient à ceux d’une intoxication aux cyanobactéries», nous a confié sa maîtresse. Alors que des algues bleues avaient été repérées en janvier déjà dans différents lacs suisses, le Conseil fédéral avait été interpellé au mois de mai sur la dangerosité des cyanobactéries. L’occasion pour le gouvernement de rappeler que celles-ci sont toxiques pour les chiens mais aussi parfois pour les humains. C’est aux cantons de se charger de la prévention, avait aussi souligné le gouvernement.