JO de Paris: Autorités  «confiantes» malgré le conflit social

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JO de ParisAutorités  «confiantes» malgré le conflit social

Alors que le pays vit une profonde fracture, le gouvernement ne craint pas d’incidences sur l’organisation des Jeux qui se tiendront l’été prochain dans la capitale française. 

L’évènement doit se tenir du 26 juillet au 11 août 2024.

L’évènement doit se tenir du 26 juillet au 11 août 2024.

JULIEN DE ROSA / AFP

«Je ne suis pas inquiète», a déclaré Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat française chargée du développement et des partenariats internationaux, sur la chaîne France 24. «La France a l’habitude d’organiser de grands événements et je peux vous assurer que toute l’équipe d’organisation travaille à la meilleure organisation (possible) et à garantir» la sécurité des participants, a-t-elle ajouté.

Elle s’est dit confiante dans le succès de l’organisation des Jeux olympiques à Paris malgré les émeutes récentes qui ont suscité des interrogations sur la sécurité autour de ce grand événement sportif.

La France a connu plusieurs jours d’émeutes et de violences urbaines après la mort le 27 juin d’un jeune de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier.

La secrétaire d’Etat a aussi souligné que Paris avait accueilli il y a deux semaines un Sommet consacré au financement de la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique qui a réuni une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, et autant de responsables d’organisations internationales, sans problème de sécurité.

«La France n’est pas raciste»

Chrysoula Zacharopoulou a par ailleurs rejeté avec force l’idée que la France puisse être raciste, citant son propre exemple.

«Je n’accepte pas (l’idée) que mon pays, que la France soit un pays raciste parce que ce n’est pas vrai», a-t-elle déclaré, observant néanmoins que «certains politiciens tentent de promouvoir la xénophobie» et véhiculent des idées racistes, ce qu’elle «désapprouve totalement».

«Je suis un exemple» d’une France ouverte et tolérante, a-t-elle mis en avant, rappelant qu’elle est née en Grèce, elle est devenue française et le président Macron l’a nommée comme ministre «parce qu’il promeut la diversité, il promeut cette intégration, il promeut cette richesse de la diversité». «Je ne peux donc pas accepter le mot racisme», a-t-elle insisté.

Elle s’est enfin érigée contre l’idée qu’il y avait du racisme systémique au sein de la police française. «Je ne peux pas accepter que des gens disent que la police est une institution violente», a-t-elle dit, confiant qu’en tant que fille de policier, elle sait combien ce métier est difficile.

«Il y a des hommes derrière l’uniforme qui sacrifient leur vie pour nous, (...) pour nous protéger contre la violence», a-t-elle ainsi réagi tout en prenant le soin de souligner que la mort d’un jeune tué par la police était «inacceptable».

Critiques à l’international

A l’international, critiques et inquiétudes sont pourtant de mise. De l’Italie aux Etats-Unis en passant par le Royaume-Uni, la presse relève la division profonde de la France. Côté institution, l’ONU a récemment indiqué  au gouvernement de «se pencher sur les profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale», alors qu’un commissaire européen invite Paris à «entamer une réflexion». Des conseils que l’Elysée balaie d’un revers de la main, estimant que la situation est sous contrôle.

Et les critiques sont vives au sein même du pays. Lors des manifestations s’opposant à la réforme des retraites, des syndicalistes de la CGT avaient envahi le siège de l'organisation des Jeux olympiques de Paris en 2024, avec le slogan «Pas de retrait, pas de JO».

(AFP)

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