Présidentielle autrichienneLe punk qui se présentait au nom du Parti de la bière
Dominik Wlazny a défié le président autrichien sortant, Alexander Van der Bellen, 78 ans.


Le 9 septembre dernier, Dominik Wlazny, fondateur du Parti de la bière, le Bierpartei, en pleine campagne électorale à Vienne (AUT).
AFPMédecin, brasseur de bière, chanteur du groupe punk «Turbobier» et désormais politicien. Dominik Wlazny, 35 ans, est sans doute plus connu sous son pseudo artistique de Marco Pogo. Avec un vrai programme, il s’est présenté ce dimanche 9 octobre face au président sortant, Alexander Van der Bellen, 78 ans, candidat à sa propre réélection. Même si ce dernier est le grand favori, l’ancien docteur pourrait bien rafler entre 7 et 12% des voix selon les sondages de la semaine dernière. Le verdict des 6,4 millions d’électeurs autrichiens donnera la réponse sur l’amplitude de ses partisans.
Président protocolaire
Le chanteur de «Turbobier» ne manque pas d’humour. En 2015, il crée le Parti de la bière. Cinq ans plus tard, il se lance dans la course aux élections municipales de Vienne sous la bannière du Bierpartei et aujourd’hui à la présidentielle. Ainsi que l’évoquent les médias autrichiens et nos confrères de France Info, il considère sa candidature comme un acte sérieux. Dès lors, plus question de porter une veste en cuir ces dernières semaines, mais un veston pour participer à ce scrutin national, même si, en Autriche, le président de la République a surtout un rôle protocolaire.
Fontaines à bière
Excepté l’installation de fontaines à bière en ville, Dominik Wlazny a développé un vrai argumentaire ainsi que le détaille France Info: lutte contre le réchauffement climatique, politique d’asile plus humaine et davantage de transparence dans la vie politique. L’une de ses propositions phares est d’instaurer un processus de candidature pour les ministres: «Je souhaite qu’il y ait une commission indépendante qui évalue les futurs ministres sur leurs compétences. Il s’agit de connaître leur vision pour le poste, leur ambition et les idées qu’ils proposent. Si on s’intéressait à cela en amont, je pense qu’on s’économiserait quelques intronisations».