Mali: L’ex-rébellion touareg dit avoir abattu un avion de l’armée

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MaliL’ex-rébellion touareg dit avoir abattu un avion de l’armée

Les groupes armés à dominante touareg du nord du Mali ont affirmé samedi soir avoir abattu un avion de l’armée malienne, faisant redouter une reprise des hostilités entre les deux camps.

Des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à Kidal (Mali), le 28 août 2022.

Des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à Kidal (Mali), le 28 août 2022.

AFP

Les autorités centrales maliennes n’ont fait aucun commentaire. La mise hors de combat d’un avion de l’armée malienne par les groupes armés du nord serait un acte inédit au cours des dernières années.

La Coordination des mouvements de l’Azawad, une alliance de groupes armés à dominante touareg, a affirmé dans un court message sur les réseaux sociaux avoir abattu samedi «un avion des terroristes FAMA/Wagner suite à des bombardements sur (les) positions» de la CMA.

FAMA désigne les forces armées maliennes, Wagner la société de sécurité privée russe. La junte au pouvoir à Bamako est très largement considérée s’être assuré les services de Wagner, malgré ses démentis.

Tensions sur fond de rivalité

Les tensions ne cessent de monter entre la CMA et l’État central depuis des mois. Elles ont été accentuées avec le début du retrait de la mission de l’ONU déployée au Mali depuis 2013 et poussée au départ par les autorités maliennes en 2023.

Les groupes armés s’opposent à ce que les camps de la mission soient transférés à l’armée malienne, sur fond de rivalité pour le contrôle du territoire. La junte a fait de la restauration de la souveraineté un de ses mantras. Ces tensions ont culminé avec le transfert du camp onusien de Ber mi-août, qui a donné lieu à des combats entre soldats et djihadistes, mais aussi à des accrochages entre armée et CMA.

La situation fait craindre pour l’avenir de l’accord de paix de 2015 signé par la CMA avec le gouvernement et des groupes armés loyalistes pour mettre fin aux combats déclenchés en 2012 avec les insurrections indépendantiste et salafiste dans le Nord.

Les djihadistes ont continué le combat sous la bannière d’Al-Qaïda ou de l’organisation État islamique. L’application de l’accord reste considérée comme cruciale pour une stabilisation du pays plongé dans la tourmente. L’accord passe largement pour moribond.

(AFP)

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