Rentrée scolaire: «Les écoles paient les pots cassés d’une politique négligente»

Publié

Rentrée scolaire«Les écoles paient les pots cassés d’une politique négligente»

Les syndicats des enseignants exigent des solutions à long terme pour résoudre le problème de pénurie de personnel.

Les mesures d’urgence pour boucher les trous ne sont pas des solutions d’avenir, dénoncent les syndicats.

Les mesures d’urgence pour boucher les trous ne sont pas des solutions d’avenir, dénoncent les syndicats.

Getty Images/iStockphoto

Manque de personnel: tel était le maître mot lundi lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée des deux faîtières des enseignants, le Syndicat des enseignant·es romand·es (SER) et le Dachverband Lehrerinnen und Lehrer Schweiz (LCH). Les deux organisations martèlent chaque année leurs revendications. En 2022, le problème de la pénurie est devenu critique.

«Les écoles paient les pots cassés de ce que la politique a trop longtemps négligé, à savoir un renforcement de la formation initiale, un accompagnement lors de l’entrée dans le métier et un renforcement de l’attractivité et de l’image du métier», a expliqué Dagmar Roesler, présidente de LCH. Le syndicat cite notamment les cantons qui doivent mettre en place des mesures d’urgence, comme employer des personnes avant l’obtention de leur diplôme. À Berne, 1500 des membres du personnel enseignant «ne sont pas suffisamment qualifiés», sur les 15’000 de l’effectif total.

Retenir les nouveaux

Ces mesures d’urgence ne sont pas tenables sur le long terme, estiment les syndicats. «Il faut une planification durable du personnel enseignant», dit David Rey, président du SER. Selon lui, il faut notamment prendre des mesures pour «convaincre davantage de personnes à entrer dans la profession et veiller à des conditions de travail attrayantes, c’est-à-dire des salaires adaptés aux exigences, des possibilités de formation continue, davantage de marge de manœuvre et une protection contre la surcharge de travail».

Sinon? Les derniers entrés seront les premiers à repartir. David Rey cite le problème des «jeunes enseignant·es qui se brûlent les ailes et quittent la profession au cours des premières années», lit-on dans le communiqué de presse. Après celle des syndicats, les autorités de chaque canton feront à leur tour leur conférence de presse de rentrée dans les prochaines semaines.

Fédéralisme compliqué

(ywe)

Ton opinion

22 commentaires