Bien que gardé par un bœuf, les cantonniers retirent un panneau publicitaire

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JuraBien que gardé par un bœuf, les cantonniers retirent un panneau publicitaire

Un petit festival bucolique faisait sa pub trop près d’une route cantonale dans le Clos-du-Doubs.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Le panneau double face réalisé par le peintre neuchâtelois Florian Zbinden est à l’image du festival «Essertfolies», prévu ce week-end à Essertfallon, un hameau bucolique du Clos-du-Doubs. Problème: cette publicité a été placée en bordure d’une route cantonale, hors de la localité: sur ordre du service des infrastructures, des cantonniers sont intervenus ce jeudi matin pour retirer le panneau.

Propriétaire de la parcelle, l’agriculteur Jacques Froidevaux n’avait pas obtempéré dans un premier temps quand on lui avait demandé de retirer le panneau installé sans autorisation. «On va le laisser jusqu’à lundi», avait-il répondu, le festival s’achevant dimanche. Dans l’esprit fleuri des «Essertfolies», un bœuf avait été chargé de surveiller le panneau mais sa présence n’a pas eu l’effet dissuasif escompté…

Selon «Le Quotidien Jurassien», l’ordonnance régissant la réclame extérieure interdit l’affichage destiné aux usagers de la route dans le but d’assurer leur sécurité. Une exception vaut pour les campagnes politiques: de manière temporaire, les partis peuvent poser des affiches à 15 mètres au moins de la chaussée hors des localités, à deux mètres au moins à l’intérieur.

Ateliers décoiffants

Organisé à la Maison de Paille, «Essertfolies» est un festival des arts de la scène «écologique et familial» visant entre autres à «sensibiliser aux échanges humains, culturels, solidaires et bienveillants». Ce rendez-vous interdisciplinaire est à la croisée des arts de la scène: musique, danse, théâtre, contes ou peinture, avec des ateliers «décoiffants», une exposition collective et des stands d’artisanat.

Le d’abord réticent agriculteur a finalement mis de l’eau dans son vin: «Le conflit est évité à l’amiable avec les ponts et chaussées», dit-il en reconnaissant que «la négociation vaut mieux que la confrontation». Pour la troisième édition, il demandera une autorisation exceptionnelle au ministre responsable.

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