Royaume-UniDes écologistes passent une nuit au Musée des sciences de Londres
Dans la nuit de mardi à mercredi, de jeunes militants ont décidé de protester contre les partenariats d’un musée londonien avec les milieux pétroliers.
Une trentaine de jeunes militants écologistes ont occupé le Science Museum de Londres dans la nuit de mardi à mercredi pour dénoncer ses partenariats avec des compagnies pétrolières, un type de mécénat de plus en plus critiqué.
Les militants, membres de UK Student Climate Network (UKSCN London), ont passé la nuit dans le hall du musée londonien, après avoir effectué une veillée à la bougie pour «les victimes» des sponsors du musée, BP, Shell, Equinor.
«Le directeur d’un musée financé publiquement ne devrait pas défendre l’industrie du charbon et le Science Museum ne devrait pas appartenir aux entreprises qui causent la crise climatique», a déclaré Izzy, une manifestante de 17 ans citée dans un communiqué des organisateurs.
«Défi le plus urgent»
Cette action de protestation est organisée, alors que le musée a annoncé la semaine dernière l’ouverture en 2023 d’une nouvelle galerie, «The Adani Green Energy Gallery», soutenue par une filiale du conglomérat indien actif dans la production d’électricité, notamment à partir de charbon.
«Tout en faisant face avec calme et professionnalisme à un petit groupe de manifestants, l’attention de notre équipe reste portée sur les dizaines de milliers de personnes qui s’apprêtent à passer une journée des vacances d’automne au Science Museum, où les visiteurs peuvent découvrir deux expositions qui abordent certains aspects du changement climatique, le défi le plus urgent auquel l’Humanité fait face», a déclaré un porte-parole de l’établissement.
Mécènes indésirables
La police de Londres a indiqué avoir été dépêchée sur place mardi soir, sans procéder à aucune interpellation. «Les manifestants avaient annoncé leur intention de passer la nuit dans le musée», dont le personnel avait «donné son accord», selon un porte-parole de la police.
De plus en plus d’institutions culturelles britanniques tournent le dos aux compagnies pétrolières, devenues des mécènes indésirables, sous la pression d’artistes et de militants environnementaux.
La Royal Shakespeare company, prestigieuse compagnie théâtrale basée dans la ville natale du barde, à Stratford-upon-Avon a renoncé à être sponsorisée par BP en 2019. Le British Museum a été visé par des actions de militants écologistes.