Présidentielle française – «Macron refuse un débat, on est en train de truquer l’élection»

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Présidentielle française«Macron refuse un débat, on est en train de truquer l’élection»

Les candidats à la présidence française et adversaires de Macron l’accusent d’esquiver le débat. Pour le candidat d’extrême gauche Philippe Poutou, il s’agit d’un trucage.

A environ trois semaines du premier tour, Emmanuel Macron endosse samedi ses habits de président pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie. Dans cette campagne présidentielle particulière qui se déroule en pleine guerre en Ukraine, tous les compteurs semblent être au vert pour Emmanuel Macron. Il alterne son rôle de chef de l’Etat et de candidat, et impose à une opposition éclatée son tempo et son agenda, refusant d’en découdre directement avec ses adversaires. Ceux-ci l’accusent en retour d’esquiver le débat.

«Trucage» et «vol» 

Emmanuel Macron surfe sur la vague des sondages qui lui accordent plus ou moins 30% des intentions de vote au premier tour le 10 avril, loin devant Marine Le Pen qui se situe dans une fourchette de 16 à 18%. Et les sondages donnent Macron vainqueur au second tour dans tous les scénarios. Pour l’opposition, émerge la question de la légitimité d’un président qui serait réélu sans véritable débat, et sur fond de crainte d’abstention massive.

Le candidat d’extrême gauche Philippe Poutou a ainsi estimé sur France 2 samedi que «contrairement à ce qu’Emmanuel Macron veut faire croire, l’élection n’est pas jouée du tout. M. Macron refuse un débat, on est en train de truquer l’élection présidentielle». «Ne laissez personne vous dire que tout est joué, que cette élection est déjà écrite», a, pour sa part, déclaré Valérie Pécresse, la candidate LR.

Leur rival Eric Zemmour, lors d’un meeting vendredi soir , accuse lui Emmanuel Macron et Marine Le Pen de «tenter» de «voler l’élection». «Ils veulent réinstaurer le match Le Pen-Macron dont vous ne vouliez plus, cette finale sans aucun suspense, ce spectacle de catch où tout est truqué, entre l’éternel adolescent et l’éternelle perdante», a lancé celui dont la campagne plafonne entre 11 et 13% des intentions de vote et traverse une séquence délicate depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

(AFP)

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