SuisseDéjà plus de 1000 autorisations de travail délivrées à des Ukrainiens
Restauration, informatique, enseignement et agriculture: les réfugiés sont en train de s’intégrer dans le marché du travail suisse.
La conseillère fédérale et cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) Karin Keller-Sutter s’est rendue ce mercredi 1er juin dans une auberge de Münsingen (BE). En mai, cet établissement a été un des premiers en Suisse à avoir engagé une personne bénéficiaire du statut de protection S. Sur place, Karin Keller-Sutter s’est entretenue avec la cuisinière ukrainienne et la gérante de l’auberge. Sur place, elle a souhaité que «les personnes qui ont obtenu le statut de protection S puissent avoir une activité professionnelle».
Cette sortie était une occasion «de voir comment les choses se passent sur le terrain», explique le DFJP dans un communiqué de presse. Car «si la priorité était dans un premier temps d’assurer l’accueil et l’hébergement des personnes fuyant l’Ukraine, il s’agit à présent de permettre aux bénéficiaires du statut de protection S de participer à la vie économique et sociale de la Suisse», poursuit-il.
À ce jour, les cantons ont délivré près de 1000 autorisations de travail pour des réfugiés ukrainiens. Avec 188 autorisations, le canton de Zurich arrive en tête. Il est suivi par celui d’Argovie (98 autorisations), de Berne (95) et de Thurgovie (92).
Davantage d’autorisations
Quant au secteur professionnel, celui de l’hôtellerie et de la restauration celui qui a embauché le plus de personnes venant d’Ukraine (203 autorisations). Viennent ensuite les secteurs de la planification, conseil et informatique (146), de l’enseignement (102) et de l’agriculture (97).
Karin Keller-Sutter souhaite désormais renforcer davantage l’intégration dans le marché du travail des réfugiés ayant un statut de protection S. Pour ce faire, elle invite les partenaires sociaux et les cantons à une nouvelle rencontre le 23 août prochain. Les discussions qui auront lieu «doivent permettre d’identifier les défis qui se posent et de définir des stratégies pour favoriser l’emploi des bénéficiaires du statut de protection S», conclut le DFJP.