FootballSandy Maendly: «On va souffrir mais l’expérience sera belle»
L’expérimentée joueuse du Servette FCCF, buteuse lors du match retour à Glasgow mercredi (victoire 2-1), disputera la phase finale de la Ligue des champions avec son club.
- par
- Sylvain Bolt
Sandy Maendy, quel est votre ressentiment après avoir gagné l’un des matches les plus importants de l’histoire du club en éliminant Glasgow (2-1 en Ecosse mercredi, 1-1 à l’aller)?
C’est un sentiment génial! Les matches pour le titre de la saison passée étaient aussi historiques. Là, il y avait un formidable enjeu avec ce nouveau format de la Ligue des champions féminine. Pouvoir en faire partie est magnifique! Il y a eu beaucoup d’émotions mercredi à Glasgow, on a profité un peu pendant le voyage du retour.
Vous allez disputer la première phase de groupe de la compétition. Pour résumer, le Servette FCCF va faire partie du top16 européen alors qu’il évoluait en LNB en 2017-2018…
C’est assez bizarre de se dire qu’on va intégrer le top16 continental. Ce seront des gros matches qui seront aussi très difficiles. On va souffrir mais l’expérience sera belle pour notre jeune équipe.
Financièrement, le club va toucher une prime de 400’000 francs. Et l’exposition médiatique va être intéressante, avec l’UEFA qui va produire tous les matches…
Oui, c’est de toute façon intéressant pour le Servette FCCF. Nous, les joueuses, on s’intéresse surtout au terrain. Mais c’est une excellente vitrine aussi pour nos joueuses suisses et cela permettra de faire également connaître le club à l’étranger.
Avez-vous passé un cap sur la scène européenne?
Je ne parlerai pas encore de cap, il reste encore du travail sur la scène européenne. C’est quand même historique, mais la différence entre le Servette FCCF et les quinze autres équipes qualifiées pour la phase de groupes est encore grande. Et il faut aussi avouer qu’on a eu un petit coup de pouce du destin, car la tâche aurait été plus compliquée face à la Juventus.
Qu’attendez-vous du tirage au sort de lundi?
Ce serait bien pour Genève et les supporters d’avoir de belles affiches. Mais on ne peut pas vraiment avoir de préférence, toutes les équipes vont êtres de tout haut niveau.
Vous avez découvert la Ligue des champions avec Torres (Italie) en 2011. Dix ans après, quel regard portez-vous sur l’évolution de la compétition?
Le format était basé sur les éliminations directes. On avait atteint les quarts de finale avec Torres. Ce sont de grosses batailles à ce niveau. Ce qui a changé, c’est la visibilité de ces parties. À l’époque, la médiatisation était bien plus faible. Dix ans plus tard, l’engouement a pris dans tous les pays qui disputent cette compétition.
Votre équipe a connu des problèmes à la finition cette saison, notamment au match aller face à Glasgow. C’est l’un des points qu’il faudra améliorer?
Oui, on peut encore s’améliorer sur ce point. Face à Glasgow, on a eu deux ou trois occasions qui auraient dû terminer au fond des buts. Cela nous faciliterait la tâche. Mais c’est positif déjà de se créer ces occasions.
Comment le groupe a vécu les différents départs (retraite de cadres, départ de joueuses comme la gardienne Gaëlle Thalmann)?
On s’y était préparées. On en a pas mal parlé. Il n’y avait pas de grande surprise. Mais le groupe doit se reconstruire et intégrer des joueuses aux caractéristiques et aux caractères différents. Il faut un petit temps d’adaptation mais les choses se mettent peu à peu en place.