EspagneMini-remaniement ministériel avant le coup d’envoi de la campagne
Pedro Sánchez a nommé un nouveau ministre de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme et un nouveau ministre de la Santé avant les municipales de fin mai.
Pedro Sánchez a mis lundi son gouvernement en ordre de marche pour les mois de campagne électorale à venir. Le Premier ministre espagnol a procédé à un mini-remaniement ministériel afin de remplacer deux ministres candidates aux municipales de la fin mai. Lors d’une allocution télévisée depuis le siège du gouvernement, le dirigeant socialiste a annoncé la nomination d’Héctor Gómez Hernández comme nouveau ministre de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme et de José Manuel Miñones Conde comme nouveau ministre de la Santé.
Ils remplaceront respectivement Reyes Maroto et Carolina Darias qui sont candidates aux élections municipales à Madrid, où la gauche espère prendre la mairie à la droite, et à Las Palmas, dans l’archipel des Canaries. «Avec ces nominations, le gouvernement affrontera la dernière ligne droite de la législature, une période durant laquelle nous allons continuer à mettre en œuvre les grands objectifs de la législature», a déclaré Sánchez.
Gouvernement «très usé»
Ce remaniement intervient deux mois avant les municipales et régionales du 28 mai et neuf mois avant les législatives prévues en fin d’année mais dont la date n’a pas encore été fixée. Arrivé au pouvoir en juin 2018, à la faveur du renversement par le Parlement de son prédécesseur conservateur Mariano Rajoy, Sánchez gouverne depuis janvier 2020 en coalition avec la gauche radicale de Podemos.
Nombre de sondages donnent actuellement les conservateurs du Parti Populaire (PP) vainqueurs des législatives mais dépendant du parti d’extrême droite pour obtenir une majorité et gouverner. Appelant les Espagnols à «renouveler leur confiance» à la gauche, Sánchez a affirmé que le pays «avait besoin d’une décennie de gouvernements progressistes pour revenir sur les ravages sociaux, économiques et environnementaux de la décennie antérieure» lors de laquelle le PP a été au pouvoir de 2011 à 2018.
«Nous avons devant nous un long chemin d’avancées sociales, de changements économiques, de défis environnementaux et de conquêtes féministes», a-t-il insisté. Interrogé par la presse sur ce remaniement, le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, a affirmé que le gouvernement était «très usé» et était «voué à subir un changement politique en Espagne lors des législatives».