Neuchâtel: Travers: un train à vapeur embrase un talus

Un train à vapeur qui provoque un incendie, c’est un incident inhérent à ce type de transport, avec du charbon ou du bois comme combustible. Samedi à Travers (NE), l’herbe sèche s’est embrasée vers 14 heures au passage de la locomotive du train «Au fil de l’Areuse», lors de son trajet entre Saint-Sulpice et Travers.

Les flammes se sont propagées à la végétation dense et sèche du talus, entre la voie ferrée et la route cantonale, ce qui les a rendues visibles. Les pompiers ont été alertés et leur intervention a restreint la circulation, tandis que le trafic ferroviaire était interrompu pendant deux heures.

Quel était le problème? «La locomotive a laissé échapper une escarbille par la cheminée», a indiqué la police neuchâteloise. Ce n’est pas la première fois, et sans doute pas la dernière, mais les règles ont été respectées: «En période de sécheresse, nous ne sommes pas autorisés à circuler selon le degré de danger», précise le président le vice-président de l’association «Vapeur Val-de-Travers», Pablo Hoya. Samedi, aucune interdiction de circulation n’était en vigueur. «Le lendemain, l’exploitation de notre train à vapeur a été une réussite», ajoute Pablo Hoya.

Il y a de l’eau dans une locomotive à vapeur, mais il est difficile pour l’équipe à bord d’aller éteindre de la végétation en flammes: «Le feu se propage après notre passage et nous sommes informés tardivement», explique Pablo Hoya, en précisant que dans certains cas, selon l’importance du sinistre, «nous pouvons l’éteindre nous-mêmes».

«Ce qui nous chagrine, c’est d’avoir provoqué une interruption du trafic ferroviaire», commente un membre actif de «Vapeur Val-de-Travers», navré pour les voyageurs retardés. «Nous regrettons la gêne occasionnée aux voyageurs, ainsi que les dégâts sur le talus», insiste le vice-président, en remerciant «les différents services pour leur intervention rapide».

En tombant sur le ballast, une braise peut aussi embraser une traverse en bois, avec le risque qu’elle se consume lentement. Il y a douze ans, du côté de Bôle, l’intervention d’un train de secours et sauvetage des CFF pour l’incendie d’un talus au passage du «Vapeur Val-de-Travers» avait retardé d’une heure… Le TGV Berne - Paris, détourné via Cossonay-Vallorbe-Frasne.

Plus récemment, le dimanche 20 août, c’est entre Tramelan-Chalet et Les Reussilles que des sapeurs-pompiers bernois sont intervenus pour un feu de végétation survenu après le passage de «La Traction», le train à vapeur des Franches-Montagnes. La démonstration était annoncée, ce qui a favorisé une intervention rapide.

Faudra-t-il remplacer les locomotives à vapeur par des modèles diesel ou électriques en cas de canicule? Pour cette année, la pluie est annoncée avant la prochaine excursion du train «Au fil de l’Areuse», tracté «le plus souvent par une locomotive suisse centenaire», comme l’indique l’exploitant sans autre précision.