Hockey sur glace - Gaëtan Haas: «C’était un bon premier match»

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Hockey sur glaceGaëtan Haas: «C’était un bon premier match»

Le Biennois, qui avait été blessé à la hanche le 14 septembre, a effectué son retour samedi à Berne. C’est la première fois qu’il affrontait ses ex-coéquipiers après son départ à Edmonton.

Christian Maillard Berne
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Christian Maillard Berne
Gaëtan Haas a longtemps hésité avant de retrouver la glace ce samedi à Berne.

Gaëtan Haas a longtemps hésité avant de retrouver la glace ce samedi à Berne.

FRESHFOCUS

Vous êtes vous déjà cogné à un coin de table? Lui, c’est une porte, celle du banc de touche, qui lui a abîmé le muscle de la hanche. C’était le 14 septembre à la Tissot Arena, un soir de folie où le HC Bienne, mené 0 à 3 à la 37e minute, avait fini par battre Fribourg 4 à 3 après prolongation. Gaëtan Haas en sourit volontiers aujourd’hui mais il lui aura fallu trois semaines pour revenir au jeu.

C’est donc ce samedi, à Berne, qu’il a effectué son retour dans une équipe qui évoluait avec deux étrangers après le forfait de Viktor Lööv blessé à un pied, qui a rejoint Jere Sallinen toujours en délicatesse avec son genou.

C’était donc le bon moment pour retrouver la glace pour l’ex-attaquant des Edmonton Oilers, qui l’a célébré avec une passe sublime pour l’égalisation de Toni Rajala. Et deux bons points récoltés ensuite aux tirs au but. De quoi redonner le sourire aux Seelandais, qui avaient été sèchement remis à leur place la veille face au ZSC LIons (1-5).

Gaëtan, vous qui n’aviez plus rejoué depuis le 14 septembre, quelles ont été vos sensations sur ce premier match?

Plutôt bonnes. Pourtant, ce samedi matin, je n’étais pas encore sûr de jouer. On a beaucoup parlé avec le staff et réfléchi à la situation avant de prendre la décision qu’il fallait bien y aller une fois. Je suis content de l’avoir fait. Je pense que c’était un bon premier match de ma part. J’ai pu bien patiner, j’ai eu le puck et j’ai essayé de jouer mon jeu. Après, je ne vous cache pas qu’à la fin de la rencontre ça commençait à devenir un peu plus compliqué.

C’était un match avec un faux rythme. Cela vous a-t-il arrangé pour votre retour ou cela a été plus difficile pour vous de se remettre dedans?

Moi ça m’a arrangé! Après trois semaines sans jouer, un tel scénario où ce n’est pas que des «un contre un» et où on peut patiner en reprenant gentiment le rythme, c’est tout ce qu’il me fallait. Maintenant, il faudra voir ce dimanche comment mon corps réagira…

On a senti que vous alliez crescendo dans ce match avec un super troisième tiers et ce but où on a retrouvé une belle complicité avec Toni Rajala

Oui, comme je l’ai dit, il fallait se remettre dedans lors du premier tiers et reprendre ses marques, que ce soit les engagements ou le système de jeu. Mais plus la partie avançait et plus je pouvais reprendre confiance en moi. À partir de la deuxième période, j’ai pu commencer à plus porter le puck, à chercher des passes et, oui, c’était un bon premier match même s’il y a encore un peu de travail.

Était-ce un peu spécial pour votre retour de jouer ici à la PostFinance Arena contre votre ancienne équipe et face à vos anciens coéquipiers comme Tristan Scherwey ou Dominik Kahun, que vous aviez côtoyé à Edmonton?

Oui, c’est la première fois que je rejouais contre Berne depuis que je suis parti. Je dois dire que j’aime bien aussi affronter d’anciens coéquipiers, c’est toujours fun. Je crois que j’arrive à faire la part des choses sur la glace et rigoler un petit coup ensemble, parfois ça fait du bien.

Pourtant, ce premier but de votre copain Tristan Scherwey qui tombe en toute fin de période aurait pu vous couper les jambes. Mais vous avez réussi à rester dans le match. Ça aussi c’était important, d’autant plus que Berne a eu ensuite des possibilités en supériorité numérique de tuer la partie?

Je connais bien Tristan et quand je l’ai vu partir j’espérais qu’un de nous arriverait à l’empêcher de tirer mais voilà, c’était 1-0, et je pense que si après on a eu un peu de peine au début du deuxième tiers à entrer dans la période, ensuite on a effectué une bonne performance. Joren (van Pottelberghe) a fait le job de nouveau. Et à la fin ce sont les penalties…

Et vous n’avez pas voulu tirer?

Disons que si Antti me l’avait demandé, j’y serais allé, mais je ne suis pas du genre à demander à tirer. C’est la décision du coach. S’il a besoin de moi je suis là mais je pense qu’on avait assez de snipers dans l’équipe pour aller la mettre au fond. Aujourd’hui on a surtout pu compter sur un grand Joren!

Après la défaite la veille 5 à 1 contre Zurich, on imagine que cela aurait pu laisser des traces, surtout avec la blessure de votre défenseur, Viktor Lööv. Votre présence dans le vestiaire a faire du bien à votre équipe, non?

C’est dur à dire mais disons qu’après un revers, c’est toujours compliqué de rebondir. Maintenant, si on n’était pas content du résultat face au ZSC Lions, je trouve que le score était assez sévère et que l’équipe n’avait pas disputé un si mauvais match. Cela dit, dès que tu perds, il est important de casser la série de défaite le plus vite possible et c’est ce qu’on a fait.

Toni Rajala (à gauche) et Beat Forster (No 29) étaient heureux d’avoir retrouvé leur capitaine.

Toni Rajala (à gauche) et Beat Forster (No 29) étaient heureux d’avoir retrouvé leur capitaine.

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Ce deuxième succès dans ce derby, vous êtes surtout allés le chercher dans la tête plus que dans les jambes, on se trompe?

Oui, c’était le mot d’ordre avant le match. Le coach nous a dit ‘aujourd’hui on joue avec la tête’. On a réussi à le faire. C’est bien parfois quand le corps est fatigué de gagner des matches ainsi aussi serrés en tenant mentalement, Pour la suite ce n’est que positif…

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