Crise migratoireLa police grecque démantèle un réseau de passeurs de migrants
Selon les autorités, sept personnes ont été arrêtées dans cette affaire. Elles sont accusées d’avoir fait passer plus de 150 personnes de la Turquie et à la Grèce depuis août 2022.
Sept personnes ont été arrêtées jeudi à la suite du «démantèlement d’un réseau de transfert illégal d’étrangers» en Grèce via la frontière avec la Turquie, a annoncé la police de Thessalonique (nord), deuxième ville du pays. Les accusés doivent être présentés vendredi au parquet de Thessalonique, selon un communiqué de la police.
Les passeurs présumés sont accusés d’«avoir transporté illégalement au moins 155 étrangers» depuis août dernier à bord de véhicules disposant de caches spécialement conçues, pour une somme globale de 300’000 euros. Le prix reçu pour chaque migrant était compris entre 2000 et 4000 euros, selon la police qui n’a pas précisé la nationalité des exilés.
Treize véhicules ont été saisis par la police, qui poursuit son enquête pour retrouver 14 autres membres présumés de ce réseau, dont 13 sont Grecs.
Frontières renforcées
Thessalonique est située à quelque 300 km de la frontière terrestre greco-turque, passage habituel des migrants et réfugiés fuyant les guerres et la pauvreté pour demander l’asile dans l’Union européenne.
Le gouvernement grec a renforcé les frontières terrestres et maritimes avec la Turquie depuis son entrée en fonction il y a près de quatre ans. Il s’est à plusieurs reprises félicité de la réduction «considérable du flux migratoire» d’année en année.